Le Premier ministre Jean-Claude Juncker en visite officielle en République de Slovénie

Après la visite officielle en Chypre et le séjour en Grèce, où Jean-Claude Juncker s'est vu décerner le titre de "Docteur honoris causa", le Premier ministre  a effectué le 28 janvier 2004 une visite officielle en République de Slovénie . Cette visite eut lieu en réponse à l’invitation de l'ancien Premier ministre slovène Janez Drnovsek, exprimée en mai 2001 lors de sa visite au Luxembourg.


Jean-Claude Juncker et son homologue Anton Rop

Cette visite de la délégation luxembourgeoise eut lieu à un moment crucial pour la Slovénie, le jour même de la ratification à l'unanimité par le Parlement slovène du traité d'adhésion à l'Union européenne. "C'est un jour historique pour la Slovénie", a déclaré le Premier ministre slovène Anton Rop, "car ce traité va faire entrer notre Etat, notre peuple et nos citoyens dans l'une des communautés les plus développées du monde".

Jean-Claude Juncker fut accueilli le 28 janvier 2004 avec les honneurs militaires au Château de Brdo par le Premier ministre de la République de Slovénie, Anton Rop.

L’actualité politique européenne dominait les entrevues des deux chefs de gouvernement. L’élargissement, la Conférence intergouvernementale, l’avenir de l’UE et les perspectives financières furent les principaux dossiers à l’ordre du jour.

Lors d’un point de presse conjoint, les deux Premier ministres ont fait part de leur point de vue concernant le processus constitutionnel. A l’égard d’une Europe à deux vitesses, Jean-Claude Juncker a noté qu'il ne s’agissait pas d’un but en soi et qu'il faudrait continuer à aligner les ambitions et les projets. Par contre, si certains projets concrets se manifestaient, il est évident qu’un groupe d’avant-garde pourrait toujours se former, a-t-il ajouté, tout en soulignant: "Il faut que la Slovénie en fasse à chaque fois partie".

Anton Rop a partagé ce point de vue et a précisé que des efforts devraient être faits pour éviter un scénario d'une Europe à deux vitesses. Il ajouta que beaucoup dépendrait aussi des autres partenaires. "Des compromis ne sont souvent pas faciles à réaliser à 25", a-t-il conclu.

Les deux chefs de gouvernement ont estimé aussi que la CIG devrait être conclue avant les élections européennes du mois de juin 2004. "La Présidence irlandaise travaille avec beaucoup d’énergie et de compétence en vue de cette perspective et fera rapport au Conseil européen de mars 2004", a précisé Jean-Claude Juncker. Les deux Premier ministres souhaitent que l’Irlande réussisse ce défi.

Interrogé sur les perspectives financières, le Premier ministre luxembourgeois a rappelé que les négociations seraient finalisées sous Présidence luxembourgeoise. "Le Luxembourg, par contre, n'aura pas l’intention de limiter le budget de l’UE, ni de corriger le niveau du pourcentage à 1% du PIB. C'est la raison pour laquelle le Luxembourg n’a pas signé la lettre des 6 contributeurs nets", a expliqué Jean-Claude Juncker. Selon le Premier ministre "l’ambition européenne ne peut pas se réduire à cela". Car il serait impérieux d’arriver à réduire l’écart qui peut encore exister entre les niveaux de vie des anciens et des nouveaux pays de l’Union. "La solidarité a son prix", a-t-il déclaré et a regretté de devoir constater que souvent "les esprits se rétrécissent au moment où l’Union s’élargit".

Au sujet des relations bilatérales, les deux chefs de gouvernement ont constaté avec plaisir qu'"elles sont excellentes à tous les niveaux". Les exportations des deux pays se sont multipliées par sept et l’avenir s’annonce prometteur.


Jean-Claude Juncker et Janez Drnovsek

Avant de quitter Ljubljana pour le Luxembourg, Jean-Claude Juncker eut l’occasion d’avoir un échange de vues sur les dossiers d’actualité européenne avec le Président de la République de Slovénie, Janez Drnovsek.

Lors de cet entretien entre deux hommes qui se connaissent et s'apprécient depuis longtemps - Janez Drnovsek a été pendant de longues années Premier ministre de la République de Slovénie - il a été question de l'avenir de la Constitution, de la situation dans les Balkans et de la future adhésion de la Slovénie à l’Union européenne.

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