Wëssen - kënnen - wëllen: Mady Delvaux-Stehres présente les priorités de l'année scolaire 2008-2009

Wëssen - kënnen - wëllen: c’est sous le signe de ces 3 piliers clés de la réussite scolaire que sera placée l’année scolaire 2008-2009.

Lors de la traditionnelle conférence de la rentrée, qui a eu lieu le 11 septembre 2008 au Lycée Josy Barthel à Mamer, Mady Delvaux-Stehres, ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, a fait le point sur les travaux en cours et a présenté les priorités pour l’année scolaire à venir.

Les connaissances (wëssen), l’application des connaissances (kënnen) et la motivation (wëllen) forment le bagage indissociable dont tous les jeunes ont besoin pour leur réussite scolaire, sociale et professionnelle. Amener chaque élève à les développer au maximum est l’idée-force commune sur laquelle reposent les projets de réforme et actions engagés depuis 2004.

L'année 2008-2009 verra la consolidation et l'approfondissement des projets en cours. Il s'agit notamment de ceux liés aux champs d'action pioritaires que sont l'approche par compétences et l'évaluation.

"Le système éducatif luxembourgeois est très performant dans la transmission des connaissances", a affirmé Mady Delvaux-Stehres. "Avec l'introduction de l'approche par compétences, notre école se tourne vers des méthodes d'enseignement qui, au-delà de l'acquisition des connaissances, accordent une plus grande importance à la capacité des élèves d'appliquer concrètement ce qu’ils ont appris, à l'école comme dans la vie". Par ailleurs, s'il est vrai que pour réussir, l'élève doit faire preuve de volonté et faire des efforts, l'école doit également stimuler le plaisir d'apprendre.

Les travaux de définition des socles de compétences ont bien avancé dans tous les ordres d'enseignement. À partir de cette rentrée 2008-2009, les premières écoles primaires et classes de l’enseignement post-primaire commencent à travailler concrètement sur la base des socles définis et de programmes adaptés.

La mise en place d'un enseignement fondé sur les compétences amène également l'école luxembourgeoise à repenser ses modes d'évaluation. En effet, le système traditionnel des notes et des moyennes permet de mesurer les acquis scolaires à un moment précis, mais il ne documente pas suffisamment les progrès de l'élève réalisés au cours de l'année. Par exemple, un élève qui a une note de 50 points au 1er trimestre, 30 points au 2e et 10 points au 3e trimestre aura exactement la même moyenne annuelle qu'un élève qui n'a que 10 points au 1er trimestre, mais qui porte sa note à 30 points au 2e et à 50 points au 3e trimestre.

"C'est pourquoi il m'importe que la notation traditionnelle ne soit plus la seule a être utilisée dans nos écoles", a insisté Mady Delvaux-Stehres. "D'autres modes d'évaluation qui montrent la progression de l'élève et qui valorisent ses réussites doivent être promus". La ministre est cependant loin de vouloir chambarder le système d'évaluation actuel. "Les notes présentent l'atout d'être un repère pour tous, les élèves, les parents et les enseignants. Plutôt que de les abandonner du jour au lendemain, il s'agit d'introduire progressivement les innovations qui sont validées par l'expérience".

Introduction de l'approche par compétences, réformes de l'enseignement fondamental et de la formation professionnelle, mise en oeuvre du Plan d'action langues: l'avancement des travaux dans tous ces projets est le résultat des efforts communs déployés par l'ensemble des partenaires scolaires. La diminution du taux de décrochage, de l'ordre de 45% par rapport à 2003-2004, confirme par ailleurs que les efforts de l'Éducation nationale contre l'échec scolaire portent leurs fruits. Mady Delvaux.Stehres a tenu à remercier tous les enseignants de leur engagement pour faire de l'école luxembourgoise une école de la réussite.

L'état des lieux des différents chantiers engagés est résumé ci-après et détaillé dans le dossier de presse.

Approche par compétences, évaluation et Plan d’action langues

  • Un document d’orientation (Bildungsstandards Sprachen) pour l’enseignement et l’apprentissage des langues dans tous les ordres d’enseignement de l’école luxembourgeoise a été élaboré et servira de référence aux enseignants pour la mise en œuvre de l’approche par compétences en classe de langue.

Enseignement fondamental

  • Les socles de compétences que tous les enfants doivent maîtriser en allemand, en français et en mathématiques à la fin de chacun des 4 cycles d’apprentissage (de l’éducation préscolaire à la fin de l’enseignement primaire) ont été finalisés en juin 2008. Les socles pour l’allemand et le français sont calqués sur les Bildungstandards Sprachen.
  • La nouvelle édition de Mila, matériel de base pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, a été adaptée aux besoins de l’approche par compétences.
  • En 2008-2009, cinq écoles pilotes, appelées écoles en mouvement, (Schifflange, Bourglinster, Beaufort, Grosbous, Roodt-Syre) commencent à travailler sur la base de ces socles. Elles utilisent trois nouveaux outils d’évaluation qui remplacent le bulletin traditionnel et qui rendent compte de la progression de l’élève : le portfolio, la grille des compétences et le bilan de fin de cycle.
  • D’autres écoles primaires sont également engagées dans des projets qui portent sur des méthodes d’évaluation innovantes.
  • Pour le cycle 1 (éducation préscolaire), un nouvel outil d’observation qui permet de documenter le développement et les progrès de l’enfant a été élaboré et est mis à la disposition des enseignants: le Lëtzebuerger Beobachtungskonzept fir den 1. Cycle (LBK1).

Enseignement post-primaire

  • En 2008-2009, toutes les classes de 7e ES et EST, y compris les classes du régime préparatoire et les classes d’accueil, travaillent selon l’approche par compétences dans l’enseignement de l’allemand, du français, des mathématiques, des sciences naturelles et de l’éducation artistique. Les programmes ont été adaptés en conséquence et proposent des matériels didactiques adéquats.
  • Pour l’allemand, le français et les mathématiques, un complément au bulletin est introduit dans toutes les classes de 7e. Il apporte une appréciation plus nuancée des compétences de l’élève dans les domaines de compétences visés.
  • 13 lycées pilotes étendent l’approche par compétences en langues et en mathématiques aux classes de 6e/8e.
  • Pour l’allemand et le français, les socles de compétences que les élèves doivent atteindre à la fin respectivement de la classe de 6e de l’enseignement secondaire et de la classe de 8e de l’enseignement secondaire technique seront réajustés au cours de l’année scolaire 2008-2009. L’élaboration de socles de compétence pour les classes de 4e/9e est entamée en 2008-2009.
  • En mathématiques, les socles de compétences pour les classes de 6e/8e, publiés en 2007, ont été revus et adaptés. Y ont été ajoutées des propositions de socles pour la fin des classes de 4e ES et 9e EST, y compris les objectifs d’un niveau d’exigence plus élevé définis pour l’accès aux sections scientifiques (sections B et C à l’ES, 10e TG à l’EST).
  • Un nouveau cours de sciences naturelles est introduit en 2008-2009 dans toutes les classes de 7e de l’enseignement secondaire et secondaire technique. Fondé sur les socles de compétences définis en 2007, ce cours met l’accent sur l’apprentissage par des activités d’observation, d’expérimentation et d’investigation. Il sera étendu aux classes de 6e /8e en 2009-2010.
  • En éducation artistique, les classes de 7e ES et EST travaillent sur la base des socles de compétences définis pour la fin des classes de 6e et 8e .
  • En éducation physique et sportive, les socles définis sont mis à l’essai dans 8 lycées et lycées techniques au cours de l'année scolaire 2008-2009.
  • En formation professionnelle, la réforme des programmes-cadres des 112 formations professionnelles est prise en charge par environ 60 équipes curriculaires composées chacune de 2 à 6 experts enseignants et de 2 à 6 experts du monde professionnel.

Épreuves standardisées à la 3e année d’études primaires et en classes de 5e / 9e

À partir de l’année scolaire 2008-2009, le ministère organise des épreuves standardisées dans toutes les classes de la 3e année de l’enseignement primaire (allemand et mathématiques) et des classes de 5e et 9e de l'ES/EST (allemand, français et mathématiques). L'objectif de ces épreuves est double. D'une part elles devront permettre au ministère d'obtenir une vue d'ensemble des acquis scolaires au niveau national et de suivre l'impact des réformes entreprises. D'autre part les résultats fourniront des instruments de pilotage aux établissements scolaires afin que ces derniers puissent s'engager dans une logique de développement de la qualité scolaire.

Extension de l’offre scolaire

  • Eis Schoul, école préscolaire et primaire de recherche fondée sur la pédagogie inclusive, ouvre ses portes à Luxembourg-Ville et accueille pour sa première année de fonctionnement 96 élèves.
  • L’Atert-Lycée ouvre ses portes à Redange et accueille 430 élèves répartis sur 18 classes.
  • Le nouveau bâtiment du Lycée technique Mathias Adam à Pétange ouvre ses portes à la rentrée de septembre.
  • Au Neie Lycée et au Lycée Josy Barthel de Mamer, un projet de loi prévoit l’extension au cycle supérieur de l’ES.
  • L’eBac propose désormais des cours de préparation et un test d’admission en ligne à l’intention des candidats qui ne remplissent pas les conditions d’admission.

Autres nouveautés

Scolaria

  • Depuis 2002, l’application Scolaria permet aux communes d’établir leur organisation scolaire et de l’intégrer dans une base de données mise en place au ministère. En septembre 2008, deux autres modules, à savoir la gestion des élèves et la gestion du personnel enseignant, viennent s’ajouter à cette première application.

Projet d’organisation de la division supérieure de l’enseignement secondaire en modules

  • Un projet qui consiste à transposer les programmes des différentes sections de la division supérieure de l'enseignement secondaire en modules a été préparé en 2007-2008 et sera mis en œuvre en 2008-2009. L'évaluation du projet montrera dans quelle mesure tous les ou une partie des éléments pourront être généralisés pour l'ensemble du système de l’enseignement post-primaire.

La promotion d'une alimentation saine

  • Dans chaque lycée est mise en place une cellule de contrôle qualité, appelée Foodbusters, qui se compose de deux élèves et d’un enseignant et qui a pour mission de contrôler la qualité des prestations du restaurant scolaire.
  • Une diététicienne se rend régulièrement dans les restaurants scolaires pour contrôler la qualité des repas offerts.
  • Un nouveau système de gestion électronique des réservations et paiements, appelé eRestauration, sera opérationnel dans la plupart des lycées à partir de la rentrée scolaire 2008-2009. Un des grands avantages du système eRestauration est notamment que les élèves n’ont plus besoin d’amener de sommes importantes à l’école.

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