François Biltgen et Octavie Modert présentent le rapport d'évaluation de l'université du Luxembourg

Le 12 mars 2008, François Biltgen, ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Octavie Modert, secrétaire d'État à la Culture, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, ont présenté le rapport d’évaluation de l’université du Luxembourg.

Entre septembre 2007 et 2008, l’enseignement, la recherche et l’organisation interne de l’université du Luxembourg ont été passés sous le crible par un groupe d’experts internationaux. Le constat principal que les experts ont pu tirer de cette évaluation, est que : "certains domaines ont gagné en maturité comme par exemple la recherche. Dans l’enseignement par contre, cette maturité doit encore se développer". 6 ans après la création de l’université du Luxembourg, force est pourtant de constater "qu’elle démarre d’une façon remarquable sur une période relativement courte", grâce à son organisation spécifique et notamment son comité de gouvernance qui a pu donner des impulsions fortes dés le départ.

Pour François Biltgen ces résultats illustrent que la loi du 12 aout 2003, a fait ses preuves. Selon lui, l’université a fait "un grand pas vers plus de qualité et son mode de gouvernance se trouve confirmé".

Une procédure d’évaluation en trois étapes

Le premier rapport d’évaluation externe, prévue expressément par l’article 34 de la loi du 12 aout 2003, qui a porté création de l’université du Luxembourg, permet de tirer un bilan des développements récents de l’université. "Son objectif est de permettre à cette institution encore récente de réfléchir sur elle-même afin de pouvoir se développer davantage", a tenu à préciser Pall Skulason, président du groupe d’experts internationaux.

La procédure d’évaluation s’est déroulée en trois phases. Une première autoévaluation a été effectuée par l’université. Dans le domaine recherche et innovation, elle a porté sur 6 priorités de recherche, dans le domaine enseignement et apprentissage 3 programmes par faculté ont été évalués. La troisième évaluation a porté sur l’université, en tant qu’unité organisationnelle.

S’ensuivait une deuxième étape au cours de laquelle les experts ont visité les différentes composantes retenues par l’évaluation. Durant la troisième étape, le groupe d’experts a rédigé un rapport et a formulé des recommandations

Enseignement: le comité d'experts souligne la fragilité des accomplissements

Dans le domaine de l’enseignement, le groupe d’expert se dit satisfait des standards universitaires qui ont été atteints, mais souligne également la fragilité de ces accomplissements. Les cours qui sont dispensés à l’université du Luxembourg, toutes facultés confondues, reçoivent la note B, notation qui signifie que l’unité "fait preuve d’une culture qualité incomplète, mais que le comité est convaincu qu’elle sera capable de développer et de gérer le niveau de qualité actuel et à venir si elle procède aux ajustements recommandés".

Recherche : clarifier le choix des domaines prioritaires

En matière de recherche, le bilan est globalement plus positif. Les études luxembourgeoises, les sciences de l’éducation et les sciences de la vie, le droit européen et le droit des affaires sont mieux cotés et reçoivent la notation A. Dans ce domaine, le groupe d’experts est d’avis que les activités de recherches sont satisfaisantes aussi bien en termes de quantité qu’en termes de qualité. Cependant, il regrette le manque de clarté qui est pourtant nécessaire pour évaluer les priorités à l’intérieur d’un cadre stratégique.

Evaluation de l’Université : améliorer la communication avec la communauté scientifique

Les critiques du groupe d’experts ont surtout porté sur l’organisation interne de l’université. Le comité d’experts est d’avis que le modèle de gouvernance de l’université est bien conçu mais juge que la communication avec la communauté scientifique (les chercheurs, les professeurs…) doit être renforcée. Dans ce contexte, le groupe d’experts a relève que "le Conseil universitaire (composé des professeurs des différentes facultés), "véritable plateforme de dialogue, ne travaille pas encore de façon efficace".

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