Jean Asselborn aux Conseils "Affaires étrangères" et "Affaires générales" à Bruxelles

Le 21 mars 2011 à Bruxelles, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé aux Conseils "Affaires étrangères" (CAE) et "Affaires générales" (CAG) de l’Union européenne à Bruxelles.

Conseil "Affaires étrangères"

Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont débuté leurs travaux au sein du Conseil "Affaires étrangères" (CAE), présidé par la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité commune, Catherine Ashton.

Les discussions ont porté tout d’abord sur la situation au Japon, ainsi que sur ce qui fait actuellement l’objet d’une coordination des ambassades des États membres de l’Union européenne à Tokyo, suite au tremblement de terre dont a été victime le Japon, le 11 mars 2011.

À la lumière des événements et de l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, les ministres se sont penchés ensuite sur la situation actuelle en Libye, ainsi que dans le voisinage sud entier de l’Union. Le Conseil a adopté de nouvelles mesures restrictives contre le régime libyen. Les ministres ont également évoqué les autres événements ayant actuellement lieu dans la région, tels que ceux au Bahreïn et au Yémen. Ils ont appelé à la fin des violences contre les manifestants ainsi qu’au lancement d’un dialogue.

Les ministres ont ensuite mené un débat sur le renforcement de l’action de l’UE en Bosnie-Herzégovine et la situation politique dans ce pays.

Ils ont également fait le point sur la situation en Biélorussie et ont étendu les mesures restrictives déjà en place contre 19 fonctionnaires du régime. Les ministres ont adopté de nouvelles stratégies de l’Union pour la région du Sahel et pour la Somalie, et ont eu un échange de vues sur la situation dans l’ensemble de la région de la Corne de l’Afrique. La situation sécuritaire et humanitaire, ou encore les problèmes posés par la piraterie, ont fait l’objet des échanges.

Les ministres ont évoqué plusieurs autres sujets, parmi lesquels la situation actuelle en Iran, et se sont entretenus plus particulièrement de la situation des droits de l’Homme dans ce pays. En outre, ils se sont entretenus sur la campagne en cours aux Nations unies sur le projet de résolution portant sur la participation de l’Union européenne aux travaux de l’Assemblée générale. Enfin, les ministres se sont concentrés sur la dégradation de la situation en Côte d’Ivoire.

Lors d’un déjeuner de travail, les ministres ont continué leurs discussions sur la situation en Égypte, en Tunisie et en Libye, ainsi que dans le voisinage sud entier de l’Union. Les ministres ont évalué des événements récents dans la région, des conséquences et implications pour l’ensemble de la région de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient dans les domaines économiques et sociaux, ainsi que de l’impact de ces événements sur le rôle de l’Union européenne dans la région, notamment dans le contexte de la politique européenne de voisinage.

Conseil "Affaires générales"

La session du Conseil "Affaires étrangères" (CAE) a été suivie par celle du Conseil "Affaires générales" (CAG), présidé par le ministre des Affaires étrangères de la Hongrie, János Martonyi.

Les ministres ont débuté leurs travaux par une discussion sur la situation humanitaire en Libye et dans les pays voisins. La commissaire en charge de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises, Kristalina Georgieva, a fait le point sur la situation et l’aide fournie par l’UE, avant tout aux passages frontières où se sont rassemblés des milliers de personnes fuyant la Libye. Une grande partie d’entre eux ont été des travailleurs étrangers originaires des pays de la région.

Les ministres se sont penchés sur la requête d’assistance humanitaire du Japon et ont eu un échange de vues sur l’aide que l’UE pourra apporter au pays. La commissaire Georgieva a présenté les différentes initiatives entreprises au niveau européen en vue d’aider les autorités japonaises. Les ministres se sont entretenus des questions énergétiques et de la sûreté nucléaire qui ont été abordées plus tôt dans la journée par les ministres de l’Énergie et par le commissaire Oettinger dans un Conseil extraordinaire "Transports et énergie". Dans ce contexte, le ministre Asselborn a salué les résultats de la réunion des ministres de l’Énergie et a dit que l’Union européenne doit "au-delà des réactions à chaud, lancer une réflexion de fond sur le nucléaire qui soit respectueuse des points de départ de tout un chacun", ajoutant que "dans l’immédiat, je pense que l’exercice des "stress-test" en matière de sûreté nucléaire doit être entamé aussi vite que possible afin d’en tirer des conclusions opérationnelles dans un cadre communautaire commun. Les "stress tests" ou tests de résistance n’ont de sens que si toutes les installations y sont soumises. Je remercie les voisins de mon pays - la France, l’Allemagne et la Belgique - d’avoir d’ores et déjà accepté d’y soumettre leurs installations".

Les ministres ont ensuite fait le suivi du Conseil européen extraordinaire du 11 mars, qui s’était concentré sur la gouvernance économique de l’Union européenne, et ont finalisé un projet d’ordre du jour en vue du Conseil européen du 24 et 25 mars, qui se concentrera sur la gouvernance économique de l’UE. Les ministres ont évoqué l’impact du premier "semestre européen" qui prendra fin précisément lors de ce Conseil européen, l’examen annuel de la croissance ("Annual Growth Survey") et les différents plans nationaux de réforme que les États membres devront remettre, tout comme les programmes de stabilité ou de convergence.

Lors d’un dîner de travail avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, les résultats des réunions de l’Eurogroupe et des ministres de l’Énergie ont été présentés. Ces discussions ont permis de compléter les préparatifs du Conseil européen des 24 et 25 mars.

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