Jean-Claude Juncker à la réunion extraordinaire de la zone euro

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a participé à la réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la zone euro, le 21 juillet 2011 à Bruxelles.

Au bout de plus de 8 heures de discussions, les chefs d’État et de gouvernement ont pu se mettre d’accord sur les modalités d’un nouveau programme d’aide à la Grèce ainsi que sur certaines mesures permettant à l’avenir d’endiguer les risques de contagion à l’intérieur de la zone euro.

Pour la période mi-2011 à mi-2014, le secteur public (zone euro + FMI) participeront au financement du 2e programme d’aide avec un montant estimé à € 109 milliards, le secteur privé assumera pour sa part une participation de € 37 milliards au cours de la même période. De plus, un programme de rachat de la dette contribuera à hauteur de € 12,6 milliards, portant le total à € 50 milliards. Pour la période 2011-2019, la contribution nette totale de la participation du secteur privée est estimée à € 106 milliards.

Les chefs d’État et de gouvernement ont en outre décidé de prolonger le délai de remboursement des futurs prêts consentis par le FESF à la Grèce en le portant des 7,5 années actuelles à un minimum de 15 ans et jusqu'à 30 ans avec un délai de grâce de 10 ans. Dans le cadre du FESF, des prêts seront accordés à des taux d'intérêt équivalents à ceux prévus par le mécanisme de soutien à la balance des paiements (environ 3,5% actuellement), proches du coût de financement du FESF, sans descendre en dessous.

Afin d’assister la Grèce à retrouver le chemin de la croissance, les dirigeants de la zone euro ont adopté une stratégie globale pour la croissance et l'investissement en Grèce dont l’objectif sera de mobiliser des fonds et des institutions de l'UE, comme la BEI, vers cet objectif et de relancer l'économie grecque. Les États membres et la Commission mobiliseront en outre immédiatement toutes les ressources nécessaires pour apporter une assistance technique exceptionnelle en vue d'aider la Grèce à mettre en œuvre ses réformes.

Pour Jean-Claude Juncker, s’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion, "l’accord est bon pour la Grèce et il est bon pour la zone euro dans son ensemble". Le chef du gouvernement luxembourgeois a surtout relevé que la participation volontaire des créanciers privés au deuxième programme d’aide pour la Grèce était "très substantielle et importante" tout comme les décisions permettant une plus grande flexibilité d’intervention du Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui pourra dorénavant "intervenir sur la base d’un programme établi à titre de précaution, financer la recapitalisation des établissements financiers par des prêts aux gouvernements, y compris dans les pays ne bénéficiant pas d'un programme, et intervenir sur les marchés secondaires sur la base d'une analyse de la BCE constatant l'existence d'une situation exceptionnelle sur les marchés financiers et de risques pour la stabilité financière et sur la base d'une décision prise d'un commun accord par les États participant au FESF/MES, afin d'éviter la contagion".

Finalement, les chefs d’État et de gouvernement ont chargé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker à présenter au courant du mois d'octobre des propositions concrètes sur la manière d'améliorer les méthodes de travail et de renforcer la gestion des crises dans la zone euro.

Dernière mise à jour