Jean-Claude Juncker au Conseil européen informel et à la réunion des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro

Le Premier ministre et président de l’Eurogroupe a participé au Conseil européen informel et à la réunion des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la zone euro, qui ont eu lieu le 26 octobre 2011 à Bruxelles.

Les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne d’abord et ceux des 17 pays membres de la zone euro ensuite, ont réussi, après presque dix heures de négociations, à adopter un paquet global devant permettre à la zone euro d’augmenter sa résistance face à la crise de la dette souveraine et à finaliser un deuxième programme d’aide à la Grèce axé principalement sur des mesures permettant de ramener la dette grecque vers un niveau soutenable, c’est-à-dire à 120% du PIB à l’horizon 2020. Pour cela un accord de dernière minute négocié par Jean-Claude Juncker, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ainsi que la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, avec les représentants de l’IIF (Institute of international finance) prévoit une décote de 50% sur les titres obligataires grecs. La zone euro s’engage à participer avec un maximum de € 30 milliards à cet effort et décidera, avant la fin de l’année, d’un nouveau programme d’assistance à la Grèce d’un volume de € 100 milliards cofinancé par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Fonds monétaire international.

Afin de garantir que les créanciers de la Grèce puissent absorber cette perte, il a également été décidé que les fonds propres des institutions financières devront s’élever à 9% à partir de juillet 2012. Les établissements financiers devront ainsi se recapitaliser avec des moyens privés. Si cela s’avérait impossible les États pourront intervenir dans la recapitalisation et si ceux-ci n’étaient pas en mesure de le faire, le FESF pourra intervenir en dernier ressort.

Le sommet a décidé d’augmenter le pare-feu financier de la zone euro en permettant au Fonds européen de stabilité financière (FESF) d’optimiser ses ressources, ce qui devrait permettre un effet de levier de 4, voire 5, générant un volume total aux environs d’un billion d’euros.

Les chefs d’État et de gouvernement ont rappelé leur attachement à une discipline budgétaire stricte et aux réformes structurelles. Dans ce contexte ils ont salué les efforts entrepris en Espagne et les engagement pris par l’Italie.

Le sommet a adopté des mesures de renforcement de la coordination et de la surveillance économiques et budgétaires. À cet effet un paquet de mesures spécifiques sera mis sur pied dans les moies à venir.

Ont également été adoptés dix mesures tendant à renforcer la gouvernance de la zone euro.

Finalement, le président du Conseil européen, en étroite collaboration avec le président de la Commission européenne et le président de l’Eurogroupe, a reçu un mandat pour identifier des pistes pour renforcer l’union économique, et d’explorer la possibilité de modifications limitées du traité. Un rapport intérimaire à cet effet sera présenté en décembre 2011, un rapport final sur la mise en œuvre des mesures décidées sera soumis aux chefs d’État et de gouvernement de la zone euro en mars 2012.

S’exprimant devant le presse à l’issue de la réunion, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a salué les décisions prises qui, selon lui, "garantiront la stabilité financière dans la zone euro toute entière. Les marchés financiers verront que nous sommes déterminés d’endiguer la contagion dans la zone euro et de tout faire pour garantir la stabilité financière".

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