Rencontres 2011 du Conseil de l'Europe sur la dimension religieuse du dialogue interculturel

La 4e édition de la rencontre du Conseil de l'Europe 2011, organisée les 28 et 29 novembre 2011 conjointement par le comité des ministres et le ministère des Affaires étrangères du Luxembourg, a concentré ses travaux sur la dimension religieuse du dialogue interculturel et plus particulièrement sur "Le rôle des médias dans la promotion du dialogue interculturel, la tolérance et la compréhension mutuelle: la liberté d'expression des médias et le respect envers la diversité culturelle et religieuse", thème lancé en 2010 à Ohrid, ancienne République yougoslave de Macédoine.

L'événement a réuni des représentants des communautés religieuses et de conviction non-religieuse, professionnels des médias traditionnels ainsi que des experts, des universitaires et des représentants d'organisations internationales et des ONG.

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, ont tenu des discours d’ouverture en présence de tous les participants. Le ministre Asselborn a souligné à cette occasion le rôle central du Conseil de l’Europe comme le gardien et le garant des valeurs fondamentales communes à nous tous en Europe.

Plus particulièrement, "au Luxembourg, nous croyons profondément aux vertus du dialogue interculturel (…) et nous partageons la volonté de faire progresser notre Europe, la grande Europe sur le chemin semé d’embûches d’un véritable vivre ensemble." Concernant le rôle des médias, le ministre a constaté qu’ils agissent comme "des vecteurs de toute première importance, qui peuvent agir pour le meilleur et pour le pire. La liberté d’expression dont fait partie la liberté des médias est une liberté fondamentale."

Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général a présenté le rapport sur le "vivre ensemble", rédigé par un groupe des sages, présidé par Joschka Fischer. Le rapport sur le "vivre ensemble, conjuguer diversité et liberté dans l’Europe du XXIe siècle" recueille les réflexions d’un groupe d’éminentes personnalités et agissant en leur nom propre sur les domaines clés où davantage d’efforts des États membres seront nécessaires pour concevoir un cadre favorable permettant aux acteurs compétents sur le terrain de développer une vision objective de l’importance des migrants et du vivre ensemble en Europe.

À la fin de la conférence de presse, le secrétaire général Thorbjørn Jagland et le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, ont signé l'accord de siège instituant l’établissement à Luxembourg, l’Accord partiel élargi (APE) sur les itinéraires culturels. Les itinéraires culturels constituent un outil idéal pour favoriser l’échange et l’enrichissement des cultures coexistant en Europe par delà les frontières et les siècles.

Alors que le programme des itinéraires culturels existe au sein du Conseil de l’Europe depuis 1987, un accord politique bilatéral entre le Conseil de l’Europe et le Grand-Duché a officiellement confié en 1997 le développement de ce programme à l’Institut européen des itinéraires culturels, installé au Luxembourg. Le 8 décembre 2010, un Accord partiel élargi (APE) du Conseil de l’Europe sur les itinéraires culturels a vu le jour, permettant la participation d’États membres du Conseil de l’Europe ou d’États tiers. À ce jour, 14 États sont membres: Autriche, Azerbaïdjan, Bulgarie, Chypre, France, Grèce, Italie, Luxembourg, Monténégro, Norvège, Portugal, Russie, Slovénie et Espagne. L’objectif de 20 États membres fixé pour 2012 pourrait être atteint avec l’intérêt déjà manifesté de la Serbie, l’Allemagne, Saint-Marin, le Saint-Siège et la Roumanie.

La mention d’itinéraire culturel a dès lors été octroyée à 29 routes, dont, entre autres, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via-Francigena ainsi que les itinéraires Vauban et Wenzel, ou encore Transromanica et l’itinéraire européen du patrimoine juif.

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