Jean-Claude Juncker au Conseil européen à Bruxelles

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a participé au Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement qui a eu lieu les 18 et 19 octobre 2012 à Bruxelles.

En ouverture de la session du Conseil européen, le président du Conseil européen Herman van Rompuy, tout comme les chefs d'État et de gouvernement, s'est félicité de l'attribution du Prix nobel de la paix 2012 à l'Union européenne.

Le Conseil européen a examiné la mise en oeuvre du Pacte pour la croissance et l'emploi, en préconisant que des mesures axées sur des résultats précis soient appliquées sans tarder, afin de garantir la mise en oeuvre intégrale et rapide du pacte. Les chefs d'État et de gouvernement ont déterminé plusieurs domaines où des efforts plus importants devront être consentis, tel que les investissements dans la croissance, l'approfondissement du marché unique, l'interconnexion en Europe, la mise en place du marché unique numérique d'ici 2015, la promotion de la recherche et de l'innovation, l'amélioration de la compétitivité de l'industrie, la création d'un cadre réglementaire approprié en faveur de la croissance, l'élaboration d'une politique fiscale en faveur de la croissance, la stimulation de l'emploi et l'inclusion sociale, la mise en oeuvre de la stratégie Europe 2020, ainsi que le domaine du commerce.

Les chefs d’État et de gouvernement ont ensuite discuté le rapport intérimaire préparé par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy en étroite collaboration avec les présidents de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, de la Commission européenne José Manuel Barroso et de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, intitulé "Vers une véritable Union économique et monétaire". Le rapport intérimaire indique des pistes vers un approfondissement substantiel de l’Union économique et monétaire.

Le Conseil européen s'est mis d'accord que le mécanisme de supervision unique du secteur financier sera juridiquement mise en oeuvre jusqu'au 1er janvier 2013, et que le mécanisme deviendra opérationnel au courant de l'année 2013.

À la suite de la présentation du rapport intérimaire, les consultations informelles sur les différentes questions à étudier se poursuivront avec les États membres et le Parlement européen, avant de soumettre au Conseil européen de décembre 2012 une feuille de route précise et assortie d'échéances, afin de pouvoir progresser sur les éléments essentiels sur lesquels devrait être fondée une véritable Union économique et monétaire.

Le Conseil européen a également adopté des conclusions sur un certain nombre de dossiers internationaux, tels les relations de l’UE avec la Chine et la situation en Syrie, en Iran et au Mali.

Lors d'une brève déclaration à la presse au deuxième jour du Conseil européen, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a estimé que "nous avons eu une discussion sérieuse entre 27 États membres, et nous avons pris des décisions limpides."

Concernant le sujet d'une capacité budgétaire de la zone euro, Jean-Claude Juncker a déploré: "Dans le rapport intérimaire, ceci est un sujet qui aurait mérité plus de précisions, mais nous n'avons pas eu une longue discussion à ce sujet, tout comme nous n'avons pas vraiment débattu de l'option de donner plus de pouvoirs au commissaire aux Affaires économiques et financières."

Pour ce qui est de l'union bancaire, le Premier ministre a estimé: "Ce qui est important, c'est que nous nous sommes mis d'accord pour que les dispositions juridiques qui sont nécessaires à une union bancaire devront être mise en place par les ministres des Finances pour le 1er janvier 2013. Les dispositions de détail seront clarifiées au courant de l'année 2013. J'espère que ceci pourra être fait au premier semestre de l'année, mais il se pourrait que cela prenne jusqu'à l'automne." "Nous avons créé les bases nécessaires à une recapitalisation directe des banques" s'est-il félicité, "mais il reste vrai que les dispositions de détail doivent être réglées avant qu'on puisse arriver à une recapitalisation bancaire directe."

Répondant à la question d'un journaliste au sujet des intérêts spécifiques en jeu pour le Luxembourg dans le cadre de l'union bancaire, Jean-Claude Juncker a expliqué: "Nous avons fait en sorte d'avoir un texte équilibré qui garantit un traitement équitable entre les banques qui ont des filiales et succursales dans un pays, et les banques qui y ont leur siège. La controverse entre home countries et host countries a été réglée de manière satisfaisante,"

Concernant la situation de la dette publique en Grèce, le Premier ministre et président de l'Eurogroupe a estimé: "Nous avons pris une décision limpide au sujet de la Grèce. Nous avons dit une bonne fois pour toutes que nul ne souhaite une sortie de la Grèce de la zone euro. Au contraire, les efforts fournis par la Grèce ont été approuvés de manière explicite. En ce sens, j'estime que ce fut une réunion très importante pour la Grèce et pour la sérénité de la situation globale."

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