Jean Asselborn à la conférence ministérielle internationale sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient

Sur invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères de la Belgique, Didier Reynders, et du Liban, Gebran Bassil, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la 3e conférence ministérielle internationale sur la protection des victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient, qui s’est tenue à Bruxelles le 14 mai 2018.

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Jean Asselborn avec l'ambassadrice de bonne volonté des Nations unies, Nadia Murad

 

Dans la lignée des conférences de Paris (2015) et de Madrid (2017), et sur base du plan d’action visant à porter assistance aux personnes appartenant à des communautés ciblées et menacées pour des raisons ethniques ou religieuses au Moyen-Orient, la conférence de Bruxelles avait vocation à examiner la situation après les importantes avancées militaires contre Daech sur le terrain et à déterminer les priorités les plus urgentes à mettre en œuvre afin de mieux guider la réponse de la communauté internationale.

Dans le contexte des conflits au Moyen-Orient, notamment en Syrie et en Irak, la conférence s’est penchée sur les actions prioritaires ayant trait aux volets humanitaire, politique et judiciaire, avec pour objectif de soutenir la diversité et la pluralité de la région, d’encourager la réconciliation et la stabilisation, et de faciliter le retour des populations déplacées.

"Daech et l’idéologie qu’il véhicule constitueront encore une menace tant que les conditions qui ont mené à son émergence continuent de persister. Nous devons dès lors veiller à ce que la situation des minorités ethniques et religieuses, qui ont tant souffert des atrocités de Daech, s’améliore de manière fondamentale", a insisté le chef de la diplomatie luxembourgeoise, en expliquant qu’"en matière de gouvernance et de réconciliation intra-communautaire, on ne peut que souligner l’importance politique, stratégique, humanitaire, migratoire et économique du travail de stabilisation dans les zones libérées, qui facilite le retour aux foyers des personnes réfugiées et déplacées, et ce dans des conditions sûres, dignes et durables".

"Le Luxembourg agit à plusieurs niveaux", a rappelé le ministre Asselborn "notamment pour lutter contre l’impunité en Syrie, en apportant un soutien continu au Mécanisme d’enquête international, impartial et indépendant. Il ne peut y avoir réconciliation en Syrie tant que prévaut l’impunité pour les crimes atroces commis depuis mars 2011". De même, le Grand-Duché soutient les efforts de déminage des Nations unies à travers des contributions à UNMAS, afin de soutenir la stabilisation et permettre le retour des personnes déplacées dans la ville de Mossoul en Irak.

Le Luxembourg s’est par ailleurs engagé à contribuer chaque année, jusqu’en 2020, un montant de 7,5 millions d'euros pour répondre à l’impact de la crise syrienne, visant ainsi à aider les Syriens et les pays voisins qui accueillent la plupart des réfugiés de Syrie, en particulier la Jordanie, le Liban et la Turquie. Pour l’Irak, le Luxembourg allouera en 2018 au moins 1,5 million d'euros afin de contribuer au redressement de la situation humanitaire en Irak.

 

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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