Conférence des donateurs sur la Syrie au Koweït

Jean Asselborn: "La plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale"

L’objectif de cette deuxième conférence des donateurs pour la Syrie était d’examiner la situation humanitaire en Syrie, où, selon les estimations, 9,3 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire, mais aussi dans les États limitrophes qui accueillent plus de 2,2 millions de réfugiés enregistrés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

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Jean Asselborn avec le le ministre des Affaires étrangères du Koweït, Sheikh Sabah Khalid Al-Hamad Al-Sabah

Sur invitation de l’émir du Koweït, Son Altesse Sheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé à la conférence des donateurs sur la Syrie au Koweït le 15 janvier 2014.

L’objectif de cette deuxième conférence des donateurs pour la Syrie, présidée par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, était d’examiner la situation humanitaire en Syrie, où, selon les estimations, 9,3 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire, mais aussi dans les États limitrophes qui accueillent plus de 2,2 millions de réfugiés enregistrés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). La conférence était l’occasion pour la communauté internationale de faire des promesses de dons en réponse aux besoins humanitaires liés à la crise syrienne.

Alors que la situation humanitaire qui prévaut en Syrie est dramatique et se détériore de jour en jour, Jean Asselborn a déploré dans son intervention qu’il s’agissait de la plus importante crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Soulignant que la solution au conflit armé en Syrie ne pouvait être que politique, Jean Asselborn a rappelé l’importance de poursuivre les efforts au niveau humanitaire, en rappelant la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité du 2 octobre 2013 sur la situation humanitaire en Syrie adoptée à l’initiative du Luxembourg et de l’Australie. Il a appelé toutes les parties au conflit à respecter les droits de l’Homme et le droit humanitaire international, et plus particulièrement à garantir l’accès médical et à protéger les civils, les professionnels des soins de santé et les installations médicales. Il a insisté sur le fait que l’assistance devait parvenir à tous ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur affiliation politique, religieuse et ethnique, et que la sécurité du personnel humanitaire devait être garantie.

Jean Asselborn a ensuite mis en évidence l’importance de la levée de fonds afin de permettre aux agences des Nations unies de répondre efficacement aux défis humanitaires, en allégeant ainsi les souffrances du peuple syrien et permettre notamment au Liban, à la Jordanie, la Turquie, l’Irak et l’Égypte de faire face à l’afflux massif de réfugiés.

Jean Asselborn a annoncé que le Luxembourg s’engageait en 2014 à continuer, voire à accroitre, son soutien par le biais de ses partenaires, dont notamment l’UNHCR, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), des ONG ainsi que le Programme alimentaire mondial. Dans ce contexte, des contributions financières à hauteur de 5 millions d’euros seront déboursées rapidement, au bénéfice d’opérations humanitaires en Syrie et de l’assistance aux réfugiés syriens dans les pays voisins.

En marge de la conférence, Jean Asselborn a eu une entrevue bilatérale avec le ministre des Affaires étrangères du Koweït, Sheikh Sabah Khalid Al-Hamad Al-Sabah, afin de faire le point tant sur les relations bilatérales que sur les questions de l’actualité régionale.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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