Débat de consultation sur la note interministérielle sur la criminalité liée aux stupéfiants au Luxembourg

Le 13 juillet 2021, un débat de consultation sur la note interministérielle sur la criminalité liée aux stupéfiants au Luxembourg a eu lieu à la Chambre des députés. Il tenait à cœur à Henri Kox, ministre de la Sécurité intérieure, de prendre connaissance au cours de ce débat, des réflexions des différents députés quant au sujet, mais également par rapport aux pistes d'actions ciblées et mesures concrètes décrites dans la note pour améliorer la situation sur le terrain.

Lors du débat de consultation, le constat que dans le cas de la criminalité liée aux stupéfiants, seule une approche combinant mesures préventives et répressives peuvent aboutir à des résultats satisfaisants, a été partagé. Les discussions ont montré une fois de plus que cette thématique est très complexe et implique de multiples acteurs, chacun selon son propre champ de compétence, mais à responsabilité égale.

Une attention particulière a également été portée à la prévention et à la sensibilisation des jeunes - souvent peu ou mal informés des conséquences qui découlent de la consommation de drogues illicites - ainsi qu'aux personnes particulièrement vulnérables, telles que notamment les personnes toxicodépendantes plus âgées ou les femmes toxicomanes enceintes. Les députés sont tombés d'accord quant à la constatation que lorsque le volet répressif entre en jeu, c'est que la prévention a failli lors des étapes antérieures.

La responsabilité des autorités locales a maintes fois été évoquée lors du débat, les communes étant aussi l'un des acteurs directement concernés par la criminalité liée aux stupéfiants.

Donner à la police les moyens nécessaires

Le recrutement extraordinaire de nouvelles recrues pour la police grand-ducale entamé en 2020 et qui s'étalera au moins jusqu'en 2023, a été salué par les députés. Le ministre Henri Kox a rappelé que ce recrutement est d'autant plus nécessaire que pendant trop longtemps la police n'a pas reçu l'attention qu'elle méritait. Par conséquent, aujourd'hui un certain nombre de manques se font sentir. Le ministre a tenu à réitérer sa volonté de doter la police des ressources et moyens nécessaires pour accomplir ses missions.

Il s'agit notamment du recrutement massif, de nouvelles infrastructures, d'un cadre légal spécifique pour la vidéosurveillance récemment adopté par le Parlement, ainsi que de la digitalisation. Outre ces éléments, le ministre a évoqué toutes les autres mesures déjà mises en place pour renforcer la présence de policiers sur le terrain comme l'affectation d'un nombre accru de policiers dans les quartiers plus sensibles ou une adaptation des procédures (remis-reprise).

Pour la majorité des députés, la note propose des pistes et des mesures concrètes et ciblées qu'il faut maintenant mettre en œuvre et pour lesquelles les ressources nécessaires doivent être mobilisées. Il a été retenu qu'un bilan de la mise en œuvre de ces mesures sera régulièrement dressé.

Commissions parlementaires jointes

Deux commissions parlementaires jointes relatives à la note avaient eu lieu, les 24 juin (volet répressif) et 2 juillet dernier (volet préventif), en présence des ministères concernés par la thématique, notamment, le ministère de la Sécurité intérieure, le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères et européennes, le ministère de la Santé, le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région et le ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Pour rappel, la note interministérielle est née des réflexions amorcées en commission parlementaire du 24 juin 2020, avec comme objectif de rassembler les différents acteurs nationaux concernés de près ou de loin par la criminalité liée aux stupéfiants au Luxembourg, afin de dresser un inventaire de la situation des différents aspects de la problématique, des démarches déjà entamées, des obstacles persistants et des pistes futures à envisager pour lutter contre la criminalité liée aux stupéfiants au Luxembourg.

Communiqué par le ministère de la Sécurité intérieure

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