Interview avec Pierre Gramegna dans le Luxemburger Wort

"La réputation de la place s'est améliorée"

Interview: Luxemburger Wort (Nadia Di Pillo)

Luxemburger Wort: Pierre Gramegna, les banques étaient attendues au tournant pendant cette crise. Le rôle qu'on leur a demandé de jouer était de continuer à prêter aux ménages, aux entreprises. Mission accomplie?

Pierre Gramegna: On peut en effet parler de mission accomplie, malgré les doutes de certains quant à la capacité de réaction des banques dans cette pandémie. Nous avons en réalité récolté les fruits des leçons tirées de la crise financière de 2008. Les banques aujourd'hui ont des réserves de fonds propres et de liquidités beaucoup plus élevées, ainsi qu'une capacité à prêter beaucoup plus importante qu'en 2008. Ensuite, le gouvernement ajoué le jeu en garantissant 85 % des prêts accordés pendant la pandémie, les banques ayant pris une part de 15 %. Alors on peut trouver que le rapport 85-15 est finalement très favorable pour les banques, que le risque est minime. Il faut savoir qu'au niveau de l'Union européenne, les règles permettaient d'aller jusqu'à 90/10. Dans la discussion que nous avons eue avec les banques, nous sommes arrivés à la conclusion que celles-ci feraient un effort supplémentaire par rapport au minimum prévu par les règles de concurrence. Les banques ont donc joué le jeu, à la fois au niveau des prêts qu'au niveau des moratoires. Quelques mois après la pandémie, au milieu de l'année dernière, les banques avaient déjà d'euros sous forme de moratoires. Quant aux prêts, ils se sont élevés à un peu moins de 180 millions d'euros. Donc, dans la crise, les banques étaient une partie de la solution.

Luxemburger Wort: Les revenus nets des banques ont tout de même connu une baisse de 18,1 % en 2020. Quel regard portez-vous sur ces résultats?

Pierre Gramegna: Il faut mettre ce chiffre dans le contexte tout à fait particulier. Si vous m'aviez posé cette question en mars ou en avril de l'année dernière, j'aurais été plus réservé. Maintenant, avec le recul nécessaire, on peut dire que les résultats sont tout à fait remarquables, même très bien. Les banques ont été prudentes et ont provisionné beaucoup plus que les années précédentes, pas moins de 600 millions d'euros supplémentaires, afin de faire face à de potentielles pertes sur créances. Si on regarde le résultat avant provisions, on constate une stabilité des profits, ce qui est assez extraordinaire pour une année où il y a eu des fermetures de l'économie, un confinement, des contraintes énormes liées à la crise du Covid. Ce bon résultat s'explique essentiellement par trois phénomènes. D'abord par le fait que les banques étaient en meilleure santé qu'elles ne l'étaient en 2008. Ensuite le télétravail a très bien fonctionné pendant toute la durée du Covid et la plupart des institutions étaient bien équipées pour le faire. Enfin, nous avons au Luxembourg un réseau informatique très solide, de sorte que même avec un doublement et parfois un triplement de l'utilisation des capacités des banques de données, le système a vraiment bien résisté.

Luxemburger Wort: Est-ce qu'on peut dire que le secteur bancaire reste un secteur très solide?

Pierre Gramegna: Absolument. Le secteur bancaire et le secteur des fonds d'investissement également ont très bien résisté à cette crise aussi soudaine et profonde. La pandémie a été un test grandeur nature pour le secteur financier et a permis de mesurer l'efficacité du système en place. La crise de 2008 avait provoqué une "vague" de faillites et de créances douteuses. Cette crise-ci a été de plus courte durée et les entreprises ont pu reprendre plus rapidement le chemin vers la croissance. Le secteur bancaire a finalement clôturé l'année 2020 avec des résultats remarquables. Le secteur bancaire a donc été un pilier solide dans cette crise. On peut dresser le même constat pour les fonds d'investissement: après la chute brutale à la fin du premier trimestre 2020, le rattrapage a été relativement rapide. L'industrie a terminé l'année à près de 5.000 milliards d'euros d'actifs sous gestion et à l'heure où je vous parle, le seuil de 5.000 milliards d'euros a été dépassé, ce qui constitue un nouveau record pour le secteur des fonds d'investissement.

Luxemburger Wort: Au-delà de la pandémie, l'ABBL s'inquiète des problèmes structurels (baisse de la rentabilité, environnement de taux bas, etc.) du secteur. Quel regard portez-vous, en tant que ministre, sur ces évolutions?

Pierre Gramegna: J'ai trois éléments de réponse à cette question: le Brexit, la profitabilité et l'avenir du secteur financier. Le Brexit, tout d'abord, a montré que le Luxembourg reste très attractif pour les services financiers, les banques et les fonds d'investissement. Plus de 60 acteurs ont choisi de s'installer ou de renforcer leur présence au Luxembourg. C'est le cas pour certaines banques, notamment dans le domaine du private banking. C'est vrai aussi pour le secteur des assurances, puisqu'une douzaine d'acteurs se sont implantés au Luxembourg. C'est encore vrai dans le domaine des fonds d'investissement, où un certain nombre d'acteurs ont fait du Luxembourg leur hub européen ou centre de compétence. Ainsi, sans avoir changé quoique ce soit au niveau de notre législation, nous avons fait preuve d'une certaine attractivité.

Luxemburger Wort: Mais sur la rentabilité des banques?

Pierre Gramegna: S'il n'y avait pas d'attractivité et de profitabilité possible, tous ces acteurs ne seraient pas venus. C'est pour cela que je commence par le Brexit. En ce qui concerne la rentabilité, toutes les banques souffrent en Europe d'une profitabilité nettement moins élevée qu'aux Etats-Unis. C'est un fait qui ne concerne pas que le Luxembourg. La chance que nous avons, c'est que beaucoup de banques ont aussi une activité dans le domaine des fonds d'investissement qui, lui, ne connaît pas de baisse de profitabilité. Il faut donc bien relativiser les choses.

Luxemburger Wort: Mais cela ne compense pas le manque de rentabilité du secteur bancaire?

Pierre Gramegna: Cela compense en partie les difficultés liées au phénomène des taux d'intérêt très bas qui plombe les revenus des banques. Et puis, comme beaucoup d'actifs supplémentaires sont venus s'ajouter au cours de l'année 2020 et en 2021, cela permet de compenser en partie le manque de rentabilité des banques. Mais cela n'enlève en rien la nécessité de procéder toute une série de diversifications. Je pense avant tout à la finance soutenable. La question du développement durable est aujourd'hui omniprésente et prend également de plus en plus d'importance dans le secteur financier. En 2020, pour la première fois l l'échelle mondiale, les obligations vertes cumules ont dépassé les 1.000 milliards de dollars. Dans le portefeuille des fonds d'investissement, la part d'actifs soutenables est aussi en forte croissance, puisque le seuil de 2.000 milliards de dollars d'actifs a été dépassé l'année dernière. Sur ces 2.000 milliards, 20 sont domiciliés au Luxembourg. C'est donc clairement dans cette direction que nous travaillons.

Luxemburger Wort: Concernant le renforcement de la réglementation, pensez-vous que l'Union européenne en fasse parfois trop?

Pierre Gramegna: Je partage parfois ces critiques, mais avec une certaine nuance. Avant 2008, nous avons vécu une phase de déréglementation spectaculaire et le pendule est allé trop loin dans une direction. Et comme toujours avec le pendule, quand il revient dans le sens inverse, il tend à aller trop loin. Ce qui est important, c'est que l'Europe trouve le bon équilibre au niveau réglementaire et ne rende pas le marché unique européen plus complique t moins efficace que les autres marchés importants en Asie ou aux Etats-Unis.

Luxemburger Wort: Mais c'est déjà le cas...

Pierre Gramegna: C'est parfois le cas. Il faut dire néanmoins que les acteurs étrangers qui sont sur le marché européen doivent tous respecter les mêmes règles. Cela étant dit, il est important de continuer à attirer de nouveaux investisseurs. D'où l'intérêt de trouver le bon équilibre. Mais il y a aussi d'autres challenges à prendre en compte et à affronter, que ce soit au niveau des mouvements financiers de la lutte contre le blanchiment d'argent, respectivement de la digitalisation. Donc il est tout à fait normal que le domaine de la réglementation soit en constante évolution. Je pense que l'Europe est néanmoins la région au monde qui essaie de coller au plus près aux évolutions récentes. Dans le domaine du digital, par exemple, la Commission européenne a déposé toute une série de directives pour encadrer la finance digitale, y compris dans le domaine des crypto-monnaies. Et elle va bientôt présenter une grande initiative sur le combat contre le blanchiment. Toutes ces mesures sont absolument indispensables et dans l'air du temps.

Luxemburger Wort: L'accord sur les relations commerciales post-Brexit ne règle pas le cas des services financiers. Quelles conséquences pour le secteur financier luxembourgeois?

Pierre Gramegna: Il faut se rendre compte que dans la négociation de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les services financiers ne faisaient pas partie du mandat de négociation. Dol l'accord sur le memorandum of understanding(MOU) qui a été trouvé il y a quelques semaines. Nous le saluons très clairement parce qu'il nous donne un cadre pour avoir un dialogue régulier et substantiel avec le Royaume-Uni. Vu du Luxembourg, nous sommes d'avis qu'il est dans l'intérêt du Royaume-Uni et de l'Union européenne de garder des passerelles entre ces deux marchés et de partir du fait que nous avons exactement les mêmes règles pour l'instant.

Luxemburger Wort: Donc pas de changement pour l'instant...

Pierre Gramegna: Pas pour l'instant, mais les législations peuvent évoluer. Nous avons actuellement la chance d'avoir les mêmes règles par définition, puisque le Royaume-Uni était dans l'Union européenne et donc nous pouvons construire sur ce socle commun plutôt que de se diviser. Cela peut se faire avec un dialogue régulier et dense que nous souhaitons et que la commissaire européenne chargée des services financiers, Mairead McGuiness m'a assuré vouloir faire. Et elle m'a également assuré qu'elle reste dans un dialogue régulier avec le Luxembourg puisque nous sommes un acteur important dans le domaine des services financiers. Le MOU nous donne donc un cadre pour le dialogue; ensuite nous allons discuter au cas par cas. Il y a de fortes chances, dans le domaine des services financiers, que notre vision soit partagée de l'autre côté de de la Manche. Et donc, on peut faire évoluer les législations ensemble. Il est intéressant de noter par ailleurs, que depuis la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le European Stability Mechanism et la Banque Européenne d'Investissement (BEI) utilisent maintenant très souvent le droit luxembourgeois pour des emprunts, pour des obligations ou pour des opérations financières, là où auparavant ils utilisaient le droit britannique. C'est une très bonne nouvelle pour la place financière luxembourgeoise. Par exemple, les obligations sociales du programme européen SURE, qui est l'instrument européen de soutien temporaire à l'atténuation des risques de chômage en situation d'urgence, ont été cotées à la Luxembourg Green Exchange(LG).

Luxemburger Wort: Le règlement sur la taxonomie -l'un des instruments de l'UE destiné à déterminer quelles activités peuvent être considérées comme durables dans l'ensemble de l'Union européenne - va-t-il changer la donne en matière de finance verte?

Pierre Gramegna: La taxonomie est absolument indispensable si on veut avoir une finance soutenable crédible. En l'absence de règles communes européennes, tout le monde peut appeler soutenable ce qui lui chante. La taxonomie nous permet aussi d'éviter le greenwashing, et, en fin de compte, d'atteindre les objectifs du développement durable et les objectifs de la Convention de Paris sur le climat. Donc, il ne faut pas se leurrer, il faut jouer le jeu réellement et appliquer les règles de la taxonomie. On a parlé de la réglementation qui allait parfois trop loin. Voilà un exemple où l'Europe est incontestablement en avance sur les autres. Il y a encore des actes délégués et un affinement de la législation qui doit être fourni par la Commission au cours de cette année. Mais tout est en place pour développer davantage les actifs soutenables, les emprunts verts et financer des projets favorables au climat. Il faut bien comprendre que c'est une tâche de moyen et long terme, même si on part de très bas aujourd'hui. On verra au fil du temps une dynamique se mettre en place: Le Luxembourg Sustainable Finance Initiative que je dirige ensemble avec la ministre de l'Environnement Carole Dieschbourg a justement pour objectif d'encourager les acteurs de la place financière de se lancer davantage dans la finance soutenable, en faisant par exemple des exercices de benchmarking, en réalisant la radiographie des emprunts et des actifs qu'ils détiennent pour pouvoir ainsi suivre l'évolution au fil du temps. Je pense qu'on est un des pays au monde à être vraiment en avance dans ce domaine.

Luxemburger Wort: Luxembourg for Finance a lancé la campagne de sensibilisation "Eis Finanzplaz". Comment jugez-vous l'attachement des Luxembourgeois à "leur" place financière?

Pierre Gramegna: Je pense que nos banques ont fait face à deux phénomènes aux cours des dernières années. Le premier, c'est que dans la plupart des pays, jusqu'à très récemment, les banques ne jouissaient pas d'une très bonne image de marque. Cette image de marque en perte de vitesse à l'étranger a aussi eu une certaine répercussion sur la perception des banques ici au Luxembourg. La deuxième chose qui a alimenté notre réflexion dans ce domaine, c'était de faire comprendre l'importance de la place financière pour notre économie, notre bien-être et notre filet social qui est extrêmement généreux. La campagne que nous avons lancée vise à montrer que nous avons une place financière qui s'est modernisée au fil du temps et qui est aujourd'hui transparente.

Luxemburger Wort: Les habitants ont tendance à l'oublier, selon vous?

Pierre Gramegna: Je pense que oui. De nos jours, un grand nombre de Luxembourgeois tiennent pour acquis ou tout à fait normal que la place financière génère plus de 50.000 emplois, une grande partie de l'impôt sur les profits et beaucoup de rentrées pour l'Etat. Alors qu'en réalité, ce n'est pas une évidence du tout. Notre place financière méritait qu'on la présente davantage au public, d'autant plus maintenant qu'elle a joué un rôle très important dans la gestion de la crise. Le fait que les banques fassent partie de la solution pour aider les entreprises à rebondir a illustré l'importance que revêt le secteur financier dans notre pays. Laplace financière a fait partie de la résilience dans cette crise et cela nous a beaucoup aidé.

Luxemburger Wort: Après Luxleaks, Openlux, etc... comment entendez-vous redorer l'image de la place financière à l'étranger?

Pierre Gramegna: Les articles Openlux qui avaient pour intention de nuire à l'image de notre pays ont en fin de compte permis d'illustrer le chemin que nous avons parcouru. L'effet Openlux a été extrêmement limité et n'a pas suscité de vague de protestations. Les articles parus dans les médias n'ont pas non plus entraîné d'effets négatifs auprès de la clientèle des banques, m'ont assuré les acteurs de la place.

Luxemburger Wort: Pour quelle raison à votre avis?

Pierre Gramegna: Il y a deux explications à cela. La première, c'est que notre réputation en 2021 est nettement meilleure que celle que nous avions encore en 2014. Cela s'explique par le fait que nous avons changé notre législation. Nous avons maintenant la transparence; le secret bancaire ne s'oppose plus à l'échange d'informations avec le reste du monde. Nous avons mis en oeuvre toutes les directives sur la taxation moderne venant de l'OCDE et qui ont été transposées par l'Union européenne. Nous avons tout mis en oeuvre, donc nous sommes complètement en règle. Et la deuxième chose, c'est que le registre des bénéficiaires économiques, qui était l'objet des critiques dans Openlux, est l'un des plus ouverts et plus accessibles en Europe. Il remplit toutes les conditions de la directive, mais il est aussi et surtout très ouvert, dans le sens où chacun peut y accéder gratuitement, y compris les journalistes. Il y a une série de pays qui n'ont pas encore de registre des bénéficiaires économiques. Et il y a d'autres pays qui ont des listes de bénéficiaires économiques où l'accès est très cher ou limité. Donc finalement, dans ces articles Openlux, ressortait souvent le fait que toutes les informations publiées étaient publiques. Il n'y avait donc pas lieu de caractériser le Luxembourg comme tant particulièrement attaquable ou faisant quelque chose de mal. Au contraire, nous avons joué la carte de la transparence. Au final, je dois dire qu'il est rassurant de constater que grâce à ces articles, tout le monde a découvert que le Luxembourg jouait le jeu et n'avait absolument rien à cacher.

Luxemburger Wort: Vous ne voyez donc pas de nécessité à changer l'image du pays?

Pierre Gramegna: L'image s'est améliorée ces dernières années, mais il faut être réaliste. Pour changer une réputation, il faut une génération. Nous avons souffert d'une mauvaise image de marque pendant des décennies, qui était parfois injustifiée, parfois moins. Lorsque vous voulez redorer cette image, cela prend du temps. Je pense que l'affaire Openlux nous a montré que nos efforts ont été récompensés, dans le sens où l'attaque s'est un peu évaporée, parce qu'il n'y avait finalement aucun problème majeur. Mais, dans le même temps, l'affaire montre que les auteurs se sont fixés sur le Luxembourg alors qu'ils auraient pu regarder les registres de bénéficiaires économiques d'autres pays. Donc il y a encore un problème. Il est certes devenu moins important, mais il ne faut pas le négliger.

Luxemburger Wort: Qu'entendez-vous faire alors concrètement?

Pierre Gramegna: Nous travaillons également sur l'image de marque du pays à travers la campagne Eis Finanzplaz. C'est une campagne qui s'adresse plutôt aux résidents du Luxembourg.I1 s'agit d'expliquer ce qu'est la place financière luxembourgeoise et ce qui a changé au cours des dernières années. Ensuite, il faut rester sur la ligne qui est la nôtre et qui est celle d'être conforme à toutes les règles européennes, d'éviter d'être sur des listes noires comme nous l'avons été malheureusement dans le passé. Maintenant que notre réputation s'améliore et avec la volonté de rester irréprochables, nous allons améliorer pas à pas notre réputation.

Luxemburger Wort: Un dernier mot sur la visite sur place du Groupe d'action financière (GAFI) pour l'évaluation mutuelle du Luxembourg...

Pierre Gramegna: Elle n'est pas imminente, ce n'est pas une question de semaines en tout cas. Il y a encore des hésitations de la part du GAFI sur la question de savoir si cette mission se fera en présentiel ou en digital. Le nouveau calendrier dépendra de cette décision.

Luxemburger Wort: Le Luxembourg aura-t-il une bonne note?

Pierre Gramegna: En tout cas, on fera tout pour l'avoir et nous sommes très confiants dans notre capacité à l'atteindre. Je n'ai aucunement peur de cet examen. Il faut tout faire pour avoir une bonne note. C'est un peu comme à l'école, il faut tout réviser pour maximiser ses chances de réussite. Nous avançons très bien, puisque nous avons par exemple transposé toutes les directives européennes en matière d'anti-blanchiment. Nous sommes complètement en règle du point de vue du cadre juridique. Nous sommes maintenant en train de renforcer l'efficacité des mesures et des contrôles mis en place. C'est notre point d'action principal. Nous allons utiliser les mois qui nous séparent de cet examen pour être encore plus forts et crédibles.

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