Réunion du Comité de coordination Tripartite: les mesures en faveur de l'emploi au centre des discussions

Suite à la réunion du 31 octobre 2005, le Comité de coordination Tripartite s’est réuni le 18 novembre pour une seconde réunion consacrée à la compétitivité de l'économie nationale et au programme national de réforme du Luxembourg dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. L’objet de cette réunion, qui fait suite également à la réunion du Comité permanent pour l’emploi du 9 novembre, consistait à discuter plus spécifiquement des mesures en faveur de l’emploi.

Lors d’une conférence de presse le ministre du Travail et de l’Emploi François Biltgen a rappelé d’emblée qu'en matière de lutte contre le chômage au Luxembourg "si on veut agir, il faut le faire dans le cadre d’un concept global et sur base d’une responsabilité partagée de tous les acteurs".

Il appartiendrait ainsi tout d’abord aux partenaires sociaux de formuler dans le cadre d’un concept global leurs idées en matière de combat du chômage au Luxembourg. Dans ce contexte François Biltgen s’est déclaré "très satisfait" de l’offre du patronat de "recourir plus aux instruments existants notamment pour ce qui est de l’emploi des jeunes". D’après les informations fournies par le ministre du Travail et de l’Emploi, le patronat a proposé en ce qui concerne l’apprentissage d’offrir 1000 nouveaux postes de formation, dont 700 dans l’artisanat et 300 dans l’industrie et le commerce et de recourir de façon plus intensive au stage d’insertion pour les jeunes.

Le stage d’insertion consiste, en effet, en un contrat pour jeunes pour une période d’un an, avec une participation étatique de 50%. L’expérience montre que 70% des jeunes qui sortent d’un stage d’insertion trouvent généralement un emploi fixe. Déplorant toutefois qu’à l’heure actuelle seulement 200 jeunes profitent d’un tel stage d’insertion, le ministre François Biltgen a annoncé vouloir mener lui-même un dialogue actif avec les chefs du personnel des diverses entreprises dans les divers secteurs pour analyser comment ces entreprises pourront recourir davantage à ce genre de mesures.

François Biltgen a déclaré vouloir travailler activement les semaines à venir sur "un paquet" de mesures, un genre de concept global en matière d’emploi qui énumère les responsabilités de tout un chacun.

"Il faudra commencer au niveau de l’ADEM", a souligné le ministre d’emblée, rappelant qu’il faudrait d’une part réaliser le plus rapidement possible l’audit de l’OCDE en la matière, et d’autre part réaliser à court terme une série de mesures très concrètes.

Des efforts seraient également à faire au niveau de l’orientation professionnelle, a souligné le ministre Biltgen, signalant l’accord en la matière entre le ministère de l’Education nationale et le ministère du Travail et de l’Emploi. François Biltgen s’est également félicité du concours du ministère de l’Economie à inviter les nouvelles entreprises qui s’installent au Luxembourg à travailler de façon renforcée avec l’ADEM.

"Les demandeurs d’emplois devront toutefois s’activer aussi", a mis en évidence le ministre Biltgen en faisant référence au "contrat" à établir entre l’ADEM et le demandeur d’emploi avec des droits et des devoirs de part et d’autre.

En guise de conclusion le ministre du Travail et de l’Emploi a signalé que les discussions de la réunion tripartite se sont déroulées dans une ambiance très salutaire, tout le monde sachant qu’il porte une responsabilité commune en matière de combat du chômage.

La prochaine réunion du Comité de coordination Tripartite aura lieu le 13 décembre et sera consacrée à la politique financière.

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