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Yuriko Backes invite aux premières "Assises des violences fondées sur le genre"
Dans le cadre des travaux relatifs à la stratégie nationale sur les violences fondées sur le genre, Yuriko Backes, ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité, a invité ce lundi 20 janvier 2025 les acteurs∙trices des différents secteurs professionnels engagé∙es tant dans la prise en charge des victimes et auteur∙es que dans la lutte contre la violence aux premières "Assises des violences fondées sur le genre" au CEFOS à Remich.
Les assises ont été organisées comme journée de réflexion qui a eu pour objectif de discuter dans une approche consultative et participative et sur base de l'expertise du terrain les différents volets en vue de la première stratégie nationale de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre tel que retenu dans l'accord de coalition.
La journée a débuté avec une allocution de la ministre Yuriko Backes, suivie de la présentation au sujet des violences fondées sur le genre couvertes par la convention d'Istanbul d'Anna Matteoli, docteure en droit, chargée de direction du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles du Bas-Rhin (CIDFF67) à Strasbourg, et formatrice auprès du Conseil de l'Europe.
Dans son discours, la ministre a d'abord remercié les participant∙es pour leur engagement de contribuer activement à l'élaboration de la stratégie nationale sur la violence fondée sur le genre dans un contexte très difficile. En effet, les sujets de l'égalité des genres et de la Diversité sont actuellement sujets à une remise en question fondamentale à travers différents mouvements propageant des messages clairement à l'encontre d'une société inclusive et égalitaire. C'est surtout le climat anti-genre alimenté sur les réseaux sociaux et préparant la voie pour la violence physique dans toutes les sphères de vie qui poserait un énorme défi à la politique, a souligné la ministre: "À travers les assises, nous unissons nos forces pour contrer ces tendances et pour donner ensemble les réponses stratégiques en la matière."
En utilisant le format d'ateliers thématiques sur cinq aspects fondamentaux (formation, sensibilisation et information, prise en charge des auteur∙es, prise en charge des victimes, collecte des données et recherche), les expert∙es ont discuté des priorités ainsi que les résultats de discussion à prendre en compte dans la stratégie nationale sur la violence fondée sur le genre.
Pour rappel, l'accord de coalition de novembre 2023 prévoit que "le gouvernement élaborera une stratégie globale de lutte contre toutes les formes de violence basées sur le genre et couvertes par la convention dite d'Istanbul (…)". Le gouvernement a décidé d'aller au-delà d'une stratégie par l'adoption d'un plan d'action national formulant des objectifs stratégiques ainsi que des mesures et actions concrètes pour les atteindre. S'il est vrai que la lutte contre les violences fondées sur le genre doit mettre un accent particulier sur les femmes et les filles, le plan d'action s'adresse à tous les genres, femmes, hommes, personnes non binaires et enfants dans toute leur diversité. La violence fondée sur le genre comprend différentes formes de violence, dont notamment
- violence domestique
- violences sexuelles, y compris le viol
- mutilations génitales féminines
- mariage et partenariat forcés
- avortement forcé
- stérilisation forcée
- harcèlement et harcèlement sexuel
- crime dit d'honneur
- traite des êtres humains
- nouvelles formes de violence digitale facilitées par les technologies digitales y compris les réseaux sociaux
L'objectif est d'adopter ce premier plan d'action national pour le Luxembourg en la matière avant l'été 2025.
Communiqué par le ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité