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''Nous faisons de la lutte et de la prévention contre les violences une priorité nationale'' − Yuriko Backes présente le Plan d'action national ''Violences fondées sur le genre'' et le rapport du Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence
En date du 30 juin 2025, la ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité, Yuriko Backes, a présenté le 1er Plan d'action national "Violences fondées sur le genre" (ci-après 'PAN'), adopté par le Conseil de gouvernement dans sa réunion du 20 juin.
Ce plan repose sur les quatre piliers de la convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, dite "convention d'Istanbul".
Le PAN propose huit mesures stratégiques: la formation, la sensibilisation, le cadre légal pour la protection des victimes, la responsabilisation des auteur∙e∙s, la prise en charge des victimes et des auteur∙e∙s, la collecte des données, la gouvernance des politiques luttant contre toutes les formes de violence ainsi que la solidarité internationale. Il comprend actuellement 62 projets à mettre en œuvre par 10 ministères. Bien qu'il s'agisse d'un document évolutif, une évaluation externe est prévue trois ans après son adoption. Le plan met également un accent particulier sur la coopération avec la société civile, dont notamment, par le biais d'un Forum des ONG.
"Ce plan d'action marque une étape décisive dans notre engagement à lutter contre les violences fondées sur le genre. Il traduit notre volonté politique de bâtir une société plus juste, plus sûre et plus solidaire pour toutes et tous", souligne la ministre. Yuriko Backes est déterminée, ensemble avec les partenaires du ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité (MEGA), à "faire de la lutte et la prévention contre les violences une priorité nationale, car notre slogan: 'Vous n'êtes pas seul·e, il y a de l'aide' ne doit pas rester lettre morte".
Dans ce même contexte, la ministre a présenté les derniers chiffres du rapport annuel 2024 du Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence. Ce rapport met en lumière l'évolution de la violence domestique au Luxembourg, qui demeure un problème sociétal majeur malgré les efforts communs du gouvernement et de ses partenaires. L'augmentation des deux paramètres clés pour mesurer la violence domestique au Luxembourg, à savoir les interventions policières et les expulsions, en témoigne.
En 2024, 1.178 interventions policières (1.057 en 2023) ont été recensées, donnant lieu à 287 expulsions (246 en 2023), soit en moyenne 98 interventions policières pour violence domestique et à 24 expulsions par mois. Pour la ministre, ces chiffres préoccupants prouvent que "la violence domestique reste une réalité quotidienne au Luxembourg et nous donnent un signal clair pour continuer à renforcer notre dispositif de lutte contre toutes les formes de violence et pour étendre notre offre de prise en charge des victimes et des auteur∙e∙s, ainsi que nos efforts de sensibilisation et de prévention".
La ministre a également souligné l'ouverture, en avril 2025, du Centre national pour victimes de violences (CNVV), qui offre un accueil inconditionnel et une prise en charge urgente aux victimes de toutes formes de violences. Ce centre propose, en un seul lieu, un accompagnement global fondé sur quatre piliers: soutien psychosocial, assistance médicale, intervention policière et information juridique.
Communiqué par le ministère de l’Égalité des genres et de la Diversité