Les ministres Hennicot-Schoepges et Biltgen au Conseil " Culture-Audiovisuel" de l'UE

Le 23 novembre 2000, Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et François Biltgen, ministre délégué aux Communications ont participé au Conseil des ministres de la Culture et de l'Audiovisuel à Bruxelles.

Concernant le volet "Culture", les ministres ont adopté une résolution sur l'application des systèmes nationaux de fixation du prix du livre. Les ministres ont invité la Commission à tenir non seulement compte de la valeur culturelle particulière du livre, mais aussi des problèmes liés au développement du commerce électronique et des risques de contournement dans l'examen de la conformité des accords et réglementations relatifs au prix fixe du livre.

Madame Hennicot-Schoepges a lancé un appel à la Commission en faveur de l'Observatoire européen de la musique prévu par la résolution sur le rôle de la musique en Europe adoptée sous Présidence luxembourgeoise.

Le Conseil s'est également mis d'accord sur une résolution sur la qualité architecturale dans l'environnement urbain et rural. Cette résolution a pour but de mettre en exergue la qualité architecturale et les spécificités du service architectural dans l'ensemble des politiques, actions et programmes communautaires.

Les ministres, conformément à l'action communautaire en faveur de la manifestation "Capitale européenne de la Culture 2005-2019", ont désigné, sur proposition des deux Etats membres qui exercent la Présidence de l'Union européenne cette année, Antonio Mega Ferreira, ancien commissaire à l'expo 1998 et Bernard Faivre d'Acier, directeur artistique du Festival d'Avignon, comme membres du jury chargé d'établir un rapport annuel sur les candidatures à présenter pour 2005.

Finalement, le Conseil a pris note d'un rapport de la Présidence sur le suivi du plan d'action e-Europe et a discuté de la mise en œuvre du programme "Culture 2000".

Concernant le volet "Audiovisuel", la réunion a permis de dégager un accord politique sur MEDIA Plus, le programme de soutien communautaire au secteur audiovisuel.

Le ministre Biltgen, qui s'est toujours engagé en faveur d'une augmentation des moyens financiers du programme communautaire en matière audiovisuelle, s'est félicité de ce que tous ses homologues aient réalisé l'enjeu et l'importance du Programme MEDIA Plus.

MEDIA Plus comprend un volet de formation continue des professionnels de l'audiovisuel (adaptation au numérique, techniques de vente, formation à l'écriture de scénarios, etc.) qui sera doté de 50 millions d'euro et une partie "développement, distribution, promotion" dotée de 350 millions d'euro. Le budget de MEDIA 2 (1996-2000) était de 310 millions d'euro.

Les ministres se sont mis d'accord sur une répartition indicative du budget du volet "développement": au moins 20% pour le développement, au moins 57,5% pour la distribution, 8,5% pour la promotion, 5% pour les projets pilotes (nouveauté de MEDIA Plus par rapport à MEDIA 2 et destinée notamment à faciliter le passage au numérique) et au moins 9% pour les coûts horizontaux (en particulier les MEDIA Desks dans les Etats membres).

Le compromis sur le budget devrait permettre de soutenir et de stabiliser l'industrie européenne des programmes. M. Biltgen s'est montré d'autant plus satisfait que le Conseil a suivi les revendications, notamment celles du Luxembourg, en faveur des MEDIA Desks nationaux, ainsi que de la mise en ?uvre de moyens financiers considérables pour le secteur du développement, un domaine particulièrement important pour la production audiovisuelle luxembourgeoise.

Grâce à MEDIA, la proportion des films européens qui circulent en dehors de leur pays d'origine est passée de moins de 14% en 1996 à plus de 22% en 1999 et plus de 60% des films européens distribués dans d'autres pays que celui de leur production sont soutenus par MEDIA.

Les ministres européens ont par ailleurs adopté une Résolution du Conseil, visant à assurer que les régimes d'aides nationales au secteur du cinéma et de l'audiovisuel puissent bénéficier d'une plus grande sécurité juridique et continuer de jouer leur rôle essentiel et complémentaire au Programme MEDIA.

En effet, sans les mécanismes de soutien mis en place par le gouvernement luxembourgeois, le secteur de la production audiovisuelle n'aurait pas pu connaître son essor actuel.

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