Journée internationale contre la violence à l'égard des femmes

Dans ses efforts de lutte contre la violence, le ministère de la Promotion féminine rend attentif à la Journée internationale contre la violence à l'égard des femmes.

En 1999, plus de 800 femmes ont fait appel à une maison d'hébergement pour femmes ou à un service de consultation pour recevoir des informations ou de l'aide en rapport avec des problèmes de violence dans leur couple.

Vu de l'extérieur, il peut paraître incompréhensible pourquoi de nombreuses femmes supportent le comportement violent de leur conjoint pendant de longues années. Le plus souvent, la femme concernée a l'impression que sa situation est désespérée.

La violence: un cercle vicieux

La violence devient pour la femme concernée une réalité quotidienne. Au moment où la femme décide de rompre, certaines menaces s'accentuent:

  • L'homme menace de la priver de ses enfants; il la menace de représailles sur elle-même, les enfants ou les proches, ou la menace de se suicider si elle décide de rompre.

  • Financièrement, la femme concernée peut dépendre de son conjoint, elle se retrouve alors privée de ressources économiques et se voit confrontée à des obstacles matériels graves (trouver un nouveau logement, un emploi, ...).

  • Elle continue à se sentir responsable de l'harmonie au sein de sa famille et se culpabilise quand il y a des disputes; elle ne voudrait pas priver les enfants de leur père aussi longtemps que son comportement violent ne les met pas en danger.

  • Sa confiance en elle est ébranlée. La femme a honte de la situation et n'ose même plus se confier à sa meilleure amie. L'isolement social, l'absence d'opportunités pour trouver de l'aide se confirment. D'autre part, les pressions extérieures, la réprobation de l'entourage augmentent: une femme souhaitant échapper à une telle situation doit souvent le faire seule, envers et contre tous.

  • Le plus souvent, la femme ne connaît pas ses droits et reste réticente à l'égard des institutions judiciaires et autres.

Un conjoint violent promettra de changer, et malgré ses promesses, il battra sa femme à nouveau pour des raisons de plus en plus banales, et avec de moins en moins de scrupules. L'expérience a montré que la plupart des hommes qui ont battu leur femme une fois, vont continuer à le faire... si personne ne les en empêche. La violence devient un cercle vicieux dont il devient de plus en plus difficile pour la femme de s'en sortir sans une aide extérieure.

La violence n'est jamais un acte excusable. Chaque homme a toujours le choix de ne pas employer la violence. C'est à la société et à un chacun de ne plus considérer la violence conjugale comme une affaire privée, mais bel et bien comme une violation des droits fondamentaux de l'être humain.

Le slogan de la campagne s'intitule "Fini les compromis - contre la violence à l'égard des femmes et des filles".

Communiqué par le ministère de la Promotion féminine

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