Présentation du projet de loi relatif au financement des travaux de construction du Südspidol

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    Conférence de presse de Lydia Mutsch pour la présentation du projet de loi relatif au financement des travaux de construction du Südspidol
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    (de g. à dr.) Dr Michel Nathan ; Daniel Cardao; Dr Hansjörg Reimer; Georges Mischo; Lydia Mutsch; Dr Elisabeth Heisbourg
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    (de g. à dr.) Georges Mischo, président conseil d’administration CHEM ; Lydia Mutsch, ministre de la Santé ; Dr Elisabeth Heisbourg, directeur adjoint médical et technique, Direction de la santé
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    (de g. à dr.) Dr Michel Nathan ; Daniel Cardao; Dr Hansjörg Reimer; Georges Mischo; Lydia Mutsch; Dr Elisabeth Heisbourg; Laurent Zanotelli; Anja Di Bartolomeo

 

La ministre de la Santé, Lydia Mutsch, a présenté le projet de loi autorisant l’État à participer au financement des travaux de construction du Südspidol, lors d’une conférence de presse, conjointement avec les représentants du Centre hospitalier Emile Mayrisch (CHEM).

Des origines du CHEM…

Les origines du CHEM remontent à l’année 1884 avec la création d’une première infirmerie à l’usine de l’ARBED à Dudelange.

Le CHEM fonctionne actuellement sur trois sites. Il est né de la fusion en 2004 entre l’Hôpital de la Ville d’Esch-sur-Alzette (ouvert en 1930) et l’Hôpital de la Ville de Dudelange (ouvert en 1901) et de la fusion en 2008 avec l’Hôpital Princesse Marie-Astrid de Niederkorn (ouvert en 1981).

Le Centre François Baclesse CFB (Centre national de radiothérapie), qui est un établissement hospitalier spécialisé à vocation nationale, a ouvert ses portes au public en l’an 2000 et est actuellement situé dans l'enceinte du CHEM. Le CFB prend en charge les patients relevant d’une indication de radiothérapie à visée curative ou palliative, dans un contexte pluridisciplinaire de cancérologie qui implique tous les établissements hospitaliers publics et privés.

… à la naissance du Südspidol

Une étude effectuée en 2010 analysant sept scénarios différents (dont la rénovation des sites existants), selon leurs coûts d’investissement, les gains de fonctionnalité, les coûts d’exploitation ainsi que leurs bénéfices médicaux à long terme, a mis en évidence l’avantage substantiel d’une nouvelle construction.

Ainsi est né le projet «Südspidol» sur un site unique qui prévoit la construction d’un hôpital novateur, axé sur des soins médicaux personnalisés, la sécurité du patient, le "healing environment" et l’économie d’énergie.

La situation du nouvel hôpital et son intégration urbaine

Afin d’assurer une vision améliorée des soins hospitaliers, le nouveau Südspidol regroupera dans plusieurs pavillons, situés sur un seul site optimisé «Elsebrich» à Esch, tous les services hospitaliers du Centre hospitalier Emile Mayrisch (CHEM), et comportera également dans son enceinte le Centre François Baclesse (CFB).

"Situé à proximité immédiate du quartier Belval à Esch, le Südspidol bénéficiera d’une situation stratégique et centrale dans la région du Sud", précise la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.

Le site du nouvel hôpital se trouve dans l’actuelle zone industrielle entre le boulevard Charles de Gaulle et la rue Henri Koch à Esch/Alzette. Le bâtiment est intégré dans son environnement et ses différents segments sont entourés de vastes espaces extérieurs.

Situé sur le site Elsenbrich, à proximité immédiate du rond-point Raemerich, le Südspidol bénéficiera d’une situation centrale directement accessible tant par l’axe routier principal que par les transports publics et s’intégrera dans le paysage urbain de la ville d’Esch/Alzette.

Les modalités de financement du Südspidol

Comme prévu par la loi relative aux établissements hospitaliers et à la planification hospitalière, toute nouvelle réalisation d’infrastructures hospitalières dont le coût à charge du fonds hospitalier dépasse la somme de 40.000.000 euros, doit être autorisée par une loi de financement.

L’État participe à raison de 80% aux frais des investissements mobiliers et immobiliers de projets de nouvelle construction remplaçant des structures existantes, par le biais du fonds pour le financement des infrastructures hospitalières (fonds hospitalier).

Conformément à l’avis émis par la Commission permanente pour le secteur hospitalier (CPH), le projet de loi prévoit le financement par l’État de la construction du nouveau Südspidol pour un montant maximal de 433.542.551 euros à l’indice 779,82 des prix de la construction du mois d’octobre 2017.

Par ailleurs, la subvention étatique maximale retenue tient également compte d’une réserve financière d’un montant de 10.062.870 euros pour les équipements médicaux immobiles.

Par ailleurs, la concentration des 3 sites hospitaliers sur un site unique entraînera des synergies d’économies annuelles à hauteur de 15% sur les frais de fonctionnement actuels (réductions de contrats de transport, de maintenance, optimisation des ressources, etc.).

Un concept innovateur

Le nouveau Südspidol se présente comme un projet innovant au niveau de l’organisation, de la conception et de la vision d’avenir. Se basant sur une vision de prise en charge et de santé publique à long terme, la stratégie du CHEM prévoit donc non seulement la construction d’un nouvel hôpital orienté vers l’avenir, mais surtout le développement d’un concept de médecine global pour la population de la région du sud.

"De par son concept innovateur, le Südspidol apportera une véritable plus-value médicale et de soins, tant pour la prise en charge médicale que pour le bien-être du patient, notamment par le biais de soins personnalisés, d’une haute qualité de la prise en charge ou encore la sécurité du patient", souligne la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.

Dans le contexte des changements sociaux, technologiques et climatiques du XXIe siècle, le projet entend contribuer activement aux thèmes de l’innovation et de la durabilité d’un "hôpital vert". Le projet architectural se caractérise par:

  • un environnement fonctionnel optimisé pour le personnel; 
  • un concept basé sur l'optimisation des processus, la standardisation des procédures de travail et de fonctionnement, la séparation de la circulation des patients ambulatoires et hospitalisés, la séparation des déplacements de personnes et du matériel;
  • un environnement convivial pour les patients, à travers le confort élevé des équipements et un aménagement agréable de l'intérieur et des abords;
  • la stratégie des chambres individuelles autorisant une meilleure forme d’organisation et d’utilisation des lits et permettant de ce fait une réduction globale du nombre de lits;
  • un concept de construction flexible (Life-Cycle-Hospital) pour pouvoir réagir à la forte dynamique du secteur hospitalier et permettre des transformations ou modifications dans le futur à coût contrôlé et pendant le fonctionnement des services;
  • la meilleure intégration possible de l'hôpital dans l'environnement de soins médicaux;
  • la création d'un concept de "Green Hospital" présentant de faibles émissions en CO2, une consommation énergétique réduite, des matériaux durables et une bonne accessibilité par les transports publics.

 

Le concept architectural

 

Le projet peu conventionnel est symbolisé par son ergonomie et son identité. Le concept des bâtiments (pavillons) séparés prévoit:

  • un bâtiment médicotechnique comprenant les urgences, un bloc opératoire, une policlinique endoscopique, la radiologie et le centre national d’oxygénothérapie;
  • un bâtiment hôpital aigu avec les services de policlinique, soins intensifs, maternité, hôpital de jour, lits de soins aigus;
  • un bâtiment centré sur l’oncologie médicale et le Centre national de radiothérapie, assurant des synergies entre ces structures. Ce bâtiment comprend également l’administration et le laboratoire;
  • un bâtiment centré sur la gériatrie, la psychiatrie et les services de rééducation assurant une ambiance de soins adaptée aux moyens et long séjours de ces patients. 

Le nombre de lits s’élève à 583 au total.

Le futur Centre hospitalier Emile Mayrisch commencera à prendre forme en 2019 pour une ouverture prévue en 2023.

Communiqué par le ministère de la Santé

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