Le ministre de la coopération et de l'Action humanitaire, Charles Goerens, présente le Rapport mondial sur le développement humain 2000

Le ministère des Affaires étrangères, du Commerce extérieur, de la Coopération et de la Défense avait invité la presse pour laisser Charles Goerens, ministre de la coopération et de l'Action humanitaire, accompagné de Sakiko Fukuda-Parr, chargée au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), présenter le Rapport mondial officiel sur le développement humain en l'an 2000.

Pour ce qui est le onzième rapport d'une longue série, le thème cette année est placé sous le signe du concept des droits de l'Homme.

S'il appelle comme les années précédentes à l'éradication de la pauvreté, cette fois il ne s'agit pas d'en parler au seul nom du développement, mais bien dans une vision globale combinant développement humain et réalisation des droits de l'Homme.

Pour ce faire, le PNUD a dégagé six axes de priorité destinés à garantir l'égalité sociologique, la justice et le respect des droits de l'Homme:

  • combler le fossé entre les discours et les actes;
  • élargir le concept même de développement, en y intégrant les droits de l'Homme;
  • consolider et reconcevoir la démocratie;
  • enrayer la pauvreté qui reste un obstacle à la progression des droits de l'Homme;
  • ajuster le système de responsabilité des Etats et de toutes ses composantes;
  • et, enfin, préconiser le soutien des mouvements nationaux qui luttent en faveur de la protection des droits de l'Homme.

A l'heure actuelle, dans l'officieux classement des pays en terme de progrès humain, le Luxembourg n'occupe que le 17è rang, alors qu'il possède le revenu par habitant le plus élevé au monde. D'après Charles Goerens, qui déplore cette place assez moyenne, cette position serait essentiellement imputable à la "situation atypique" du Grand-Duché en matière d'instruction : en effet, de part le nombre élevé d'étudiants qui poursuivent leurs formations secondaires et supérieures à l'étranger, le ratio de fréquentation scolaire chute à un 69% largement sous-évalué.

Mme Fukuka-Parr a accordé que le classement "n'était pas particulièrement révélateur pour le Luxembourg", mais qu'il servait tout de même à "se situer en matière de développement humain".

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