Le ministre Charles Goerens participe au Conseil " Développement" de l'UE

Vendredi 10 novembre 2000, Charles Goerens, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, a participé à Bruxelles au Conseil Développement de l'Union européenne.

Le thème principal de l'ordre du jour du Conseil des ministres était l'examen d'une déclaration relative à la politique de coopération de la Communauté pour le nouveau millénaire.Charles Goerens a salué la nouvelle politique de développement de la Communauté qui a pour principal objectif la réduction de la pauvreté, en vue de son élimination à terme.

A cet égard, Charles Goerens a souligné la nécessité d'une plus grande cohérence entre les actions des Etats membres, la Commission et le Parlement. Selon le ministre luxembourgeois, il s'agira désormais d'éviter des exemples d'incohérence comme la récente directive sur le chocolat qui coûte cher aux pays exportateurs de cacao. Soulignant l'importance de l'évaluation, le ministre Goerens est d'avis qu'il importera de mesurer le véritable impact des actions de la Communauté sur la vie quotidienne des populations les plus démunies.

Dans le cadre du Conseil développement, Charles Goerens a également fait allusion à la sixième Conférence des Parties de la convention des Nations Unies sur le changement climatique, qui débutait lundi 13 novembre à la Haye. Selon le ministre luxembourgeois, "le fardeau entre pollueurs et pays en développement devra impérativement être partagé pour le développement durable de l"humanité".

L'union européenne est un acteur majeur du développement. Elle est à l'origine de la moitié de l'effort global d'aide publique et représente le premier partenaire commercial pour de nombreux pays en développement. Par cette déclaration, le Conseil et la Commission expriment la volonté de réaffirmer la solidarité de la Communauté à leur égard, dans le cadre d'un partenariat respectueux des droits de l'Homme, des principes démocratiques, de l'Etat de droit et de la bonne gestion des affaires publiques, et d'engager un processus de renouveau de sa politique de développement, fondée sur la recherche d'une efficacité accrue en liaison avec les autres acteurs du développement sur la scène internationale et l'adhésion de ses propres citoyens.

La politique de développement de la Communauté a pour principal objectif la réduction de la pauvreté, en vue de son élimination à terme. La pauvreté, qui inclut la notion de vulnérabilité, résulte de facteurs multiples. La Communauté est donc déterminée à soutenir des stratégies de réduction de la pauvreté, qui intègrent ces différentes dimensions et s'appuient sur une analyse des contraintes et des opportunités propres à chaque pays en développement. Ces stratégies devront contribuer au renforcement de la démocratie, à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits, à une intégration progressive dans l'économie mondiale, à une meilleure prise en compte des aspects sociaux et environnementaux dans une perspective de développement durable, à l'égalité entre les hommes et les femmes et au renforcement des capacités des acteurs publics et privés. Il conviendra de s'assurer de leur appropriation par les pays partenaires et de leur inclusion dans un dialogue entre l'Etat et la société civile.

La Communauté se concentrera sur six domaines identifiés en fonction de la valeur ajoutée de l'action communautaire et de la contribution à la réduction de la pauvreté: lien entre commerce et développement; intégration et coopération régionales; appui aux politiques macro-économiques et promotion d'un accès équitable aux services sociaux; transports ; sécurité alimentaire et développement rural durable; renforcement des capacités institutionnelles.

Une attention systématique sera portée aux droits de l'Homme, à la dimension environnementale, à l'égalité entre les hommes et les femmes et à la bonne "gouvernance". La politique de développement de la Communauté s'adresse à tous les pays en développement. S'agissant de la répartition des ressources, les pays les moins avancés et les autres pays à faible revenu feront l'objet d'une attention prioritaire, dans une démarche tenant compte de leurs efforts en matière de réduction de la pauvreté, de leurs besoins, de leurs performances et de leurs capacités d'absorption. Les stratégies de réduction de la pauvreté seront également encouragées, dans les pays à revenu intermédiaire, où la part des populations pauvres demeure élevée.

La Communauté et ses Etats membres coordonneront leurs politiques et leurs programmes afin d'en maximiser l'impact. Une meilleure complémentarité au sein de l'Union, comme avec les autres donateurs, sera recherchée, notamment dans le cadre des stratégies par pays. Dans un esprit de cohérence, les objectifs de la politique de développement de la Communauté seront mieux pris en compte dans la conduite des autres politiques communes. Le Conseil soutient la Commission dans ses efforts pour gérer plus efficacement l'aide extérieure de la Communauté. Y participent tout particulièrement la restructuration en cours de ses services, la place plus importante accordée à la programmation, l'orientation des programmes vers les résultats, le développement d'une culture de l'évaluation, l'engagement d'un processus de déconcentration et de décentralisation, ainsi que le recentrage des missions des comités de gestion vers les aspects stratégiques de la coopération.

La simplification du règlement financier et une meilleure dotation en ressources humaines demandées par la Commission doivent être encouragées. Cette déclaration sur la politique de développement de la Communauté doit s'accompagner d'un plan d'action de la Commission qui en précisera les modalités opérationnelles. Elle fera l'objet d'un suivi constant, grâce notamment à la présentation d'un rapport annuel.

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