François Biltgen au Conseil Emploi et politiques sociales

Le ministre des Affaires sociales M. François Biltgen a présenté les résultats du Conseil Emploi et politiques sociales lors d'une conférence de presse organisée le 8 octobre 2001 au centre de conférence Kirchberg.

Parmi les mesures présentées, il y a notamment la création d'un statut juridique pour la société européenne, "La première proposition a été faite il y a trente et un ans. Quand j'étais étudiant en droit social à Paris, on en parlait déjà", a expliqué M. le ministre. La nouvelle société "NewCo", issue de la fusion ARBED, Aceralia et Usinor a fait savoir qu'elle opterait pour cette forme de société dès que directive et règlement seront transposés en droit national.

La conjoncture économique internationale a également été abordé, "l'Europe a connu ces dernières années de bons résultats. La politique européenne pour l'emploi y a contribué" a tenu à souligner M. Biltgen. Les efforts européens en faveur de cette politique devraient continuer.

Lors du Conseil, le rapport conjoint portant sur l'année 2000 a été présenté. Le ministre Biltgen a mis en exergue que le Luxembourg est numéro 1 concernant la croissance et le faible taux de chômage.

Le rapport souligne une "politique de l'emploi préventive et active revue périodiquement en concertation avec les partenaires sociaux [...] et le développement d'une articulation nouvelle entre l'économique et le social, [...] la capacité des travailleurs est notamment accentuée sur les NTIC".

Le rapport juge en revanche que les efforts en matière de formation continue méritent d'être précisés au niveau des "cibles quantifiées de l'investissement dans les ressources humaines". Le ministre a tenu à préciser que le temps partiel, la formation continue et le télétravail sont en discussion actuellement.

C'est l'emploi des plus âgés qui pose le plus de problème, avec un taux d'emploi des 55-64 ans de 27,4% en 2000, loin de l'objectif des 50% fixé aux quinze Etats membres de l'Union européenne pour 2010. A ce propos, M. Biltgen a estimé qu'"il n'y a pas de solution simple", soulignant que cette question serait évoquée au printemps 2002 lors de la tripartite PAN.

Concernant enfin les prestations chômage des frontaliers, la Présidence belge souhaiterait simplifier la situation en permettant au travailleur frontalier de percevoir ses indemnités dans l'Etat membre où il occupait son dernier emploi. Pour le ministre, "c'est une solution de facilité, illogique et impossible à mettre en oeuvre".

Le gouvernement est plutôt enclin à les aider, comme c'est le cas pour la pension invalidité. Des collaborations, mêmes financières pourraient être discutées, a encore précisé M. Biltgen.

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