Le 5 novembre 2001, M. Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget, ministre de la Justice, a consacré une interview au quotidien français "Le Monde" au sujet du secret bancaire en rapport avec la problématique du financement d'activités terroristes.
Dans cet interview, M. Frieden affirme que "le secret bancaire ne bénéficie qu'à ceux qui ne commettent pas d'infraction. J'observe que des comptes suspects, liés peut-être à des activités terroristes, ont été gelés dans des pays, dont l'Allemagne, qui ne garantissent pas ce secret. C'est bien la preuve que le problème ne se situe pas à ce niveau, et pas au Luxembourg en tout cas...".
Le ministre fait allusion à "ceux qui confondent systématiquement secret bancaire et activité criminelle. Pour moi, ceux qui financent le terrorisme sont tout aussi coupables que ceux qui posent des bombes".
Monsieur Frieden continue en disant que "nous avons proposé la coopération la plus forte avec les Etats-Unis. Nous n'avons trouvé, après examen des trois listes de suspects qui nous ont été transmises, aucun nom ou aucune organisation qui pourraient être en relation avec Ben Laden".
En conclusion, le ministre note que "nous proposons d'inscrire dans notre code pénal une infraction spécifique pour le terrorisme et nous répondons à toutes les commissions rogatoires qui nous sont adressées".