Le jeudi 6 décembre, le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Fernand Boden, a détaillé devant la presse les propositions d'indemnisations des pertes de revenu des éleveurs de bovins dues aux retombées de la crise de l'ESB en décembre 2000.
Fernand Boden lors de la conférence de presse
La question des pertes de revenu a été examinée une première fois en août 2001 et il fut établi d'allouer la somme de 133,9 millions aux agriculteurs. En octobre 2001, un dossier complété a été soumis au Conseil de gouvernement et après de nouvelles entrevues avec les organisations professionnelles agricoles, une proposition amendée a été soumise au Conseil le 30 novembre 2001.
Résultat: le gouvernement a décidé d'accorder une aide au revenu des éleveurs de bovins touchés par la crise de l'ESB à hauteur de 195,2 millions de francs, sous réserve de l'accord de la Commission européenne.
Pour ce montant, il fut tenu compte:
- de la diminution de la valeur de production, qui s'est élevée à 356,5 millions pour la période de décembre 2000 à novembre 2001,
- du relèvement des primes à la production bovine,
- de la rétention plus longue à la ferme des animaux destinés à être commercialisés et entraînant des frais d'alimentation supplémentaires (17,9 millions).
Cette aide correspondrait à 4.153 francs par gros bovin (vaches, génisses, boeufs, taurillons, taureaux) commercialisé. Elle s'ajoute à l'augmentation des primes dans le secteur bovin.
Jusqu'à présent, 6 Etats membres ont notifié à la Commission européenne des aides au revenu des éleveurs de bovins touchés par la crise de l'ESB. La Commission veille à éviter toute surcompensation de la perte de revenu.
Si l'on compare l'aide au revenu à la valeur de la production bovine locale, le rapport s'élève à 10% pour le Luxembourg. En Allemagne, ce taux ne s'élèverait qu'à 1,2%, en France à 4% et en Belgique à 6,2%.