Réunions d'automne de l'OTAN à Bruxelles

Les 6 et 7 décembre 2001 se sont tenues les sessions ministérielles d'automne de l'OTAN au siège de l'organisation, dans un contexte dominé par les questions relatives au terrorisme et par les discussions sur l'avenir de la relation OTAN/Russie.


Lydie Polfer et Colin Powell lors de la réunion au siège de l'OTAN (Copyright Photo: MAE)

La réunion ministérielle entre le Conseil de l'OTAN et le Conseil Affaires générales, réunissant 23 pays au total, aura permis de poursuivre les contacts entre les deux organisations qui avaient déjà pris une dimension concrète dans le cadre de la coopération entre secrétaires généraux pour les opérations dans les Balkans. En tenant compte des deux principes simples qui doivent régir cette coopération - pas de duplication et pas de séparation - Louis Michel, au cours de la conférence de presse de la Présidence, a traduit le sentiment général en fondant l'espoir qu'il sera possible de finaliser très vite les négociations actuellement en cours.

Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN ont également jeté les bases d'une nouvelle relation avec la Russie en décidant de lancer des négociations pour créer un nouveau conseil OTAN-Russie, chargé d'identifier et d'exploiter des possibilités d'actions et de coopérations communes, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, la gestion des crises, la non-prolifération ou encore la maîtrise des armements.

Intervenant au cours de la session ministérielle du Conseil de l'Alliance, Lydie Polfer a souligné que la réaction aux événements du 11 septembre était empreinte de détermination, de lucidité et de solidarité. "Détermination dans notre volonté de poursuivre et d'arrêter les responsables des attentats du 11 septembre par la mise en place des instruments nécessaires aussi bien au niveau de l'UE que de l'OTAN. Lucidité dans le constat que seul le renforcement de la coopération internationale est capable d'apporter une réponse cohérente et efficace au terrorisme."

Dans ce contexte Lydie Polfer a tenu à rendre hommage à Colin Powell pour le rôle qu'il a joué. "Son esprit méthodologique, son sens de la mesure, et sa sagesse sont pour beaucoup dans le succès de la mise en place de la coalition internationale contre le terrorisme."

Quant aux exigences du futur, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères a estimé qu'il convient de revoir les priorités en matière de non-prolifération et d'adaptation des capacités militaires pour faire face aux menaces armées émanant des réseaux terroristes. Il importe aussi de mieux protéger les populations civiles contre tout genre de menace y compris celles provenant d'armes biologiques ou chimiques, tout comme il convient de renforcer le dialogue sur le terrorisme avec tous les partenaires de l'OTAN.

Lydie Polfer a également tenu à rappeler que la riposte au terrorisme doit nécessairement dépasser le cadre de l'action militaire: "Notre combat a de nombreuses dimensions et si nous voulons mettre un terme aux extrémistes et fondamentalistes de tous bords, nous devrons lutter en commun contre le désespoir de certaines populations puisque l'absence de droits politiques et la pauvreté constituent un terreau qui nourrit les extrémismes."

 

 

 

 

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