50e anniversaire de la Convention de Genève sur le statut du réfugié en présence de Marie-Josée Jacobs

Le mercredi 12 décembre 2001, Mme Marie-Josée Jacobs, ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse, a participé, sur invitation du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés et de la Confédération suisse, à Genève à la commémoration du 50e anniversaire de la Convention de 1951 sur le statut du réfugié.

Conçue à l'origine pour assurer la prise en charge des personnes déplacées à l'issue de la seconde guerre mondiale et pas plus tard que 1951, la Convention de Genève s'est rapidement avérée un instrument de protection international indispensable.

La Convention de Genève, appelée aussi Convention de 1951, définit les droits et les obligations du réfugié ainsi que les obligations des Etats envers les personnes réfugiées, à commencer par le principe du non-refoulement qui veut que nul ne peut être renvoyé dans un pays où il risque d'être persécuté.

Le cinquantième anniversaire de la Convention de 1951 intervient à un moment où la mobilité induite par la fin de la guerre froide mais aussi par la mondialisation accentue les flux migratoires mixtes entraînant des problèmes nouveaux qui ne relèvent pas forcément de la Convention de Genève.

Le Haut Commissariat aux réfugiés a saisi l'occasion pour lancer des consultations globales qui portent à la fois sur la réaffirmation de la protection (droit d'asile et non-refoulement) offerte par la Convention de Genève, mais aussi sur les voies et moyens pour apporter des solutions aux problèmes liés à la migration (trafic des êtres humains, immigration illégale etc).

Dans son intervention la ministre Jacobs a salué le travail du HCR, sous la direction inspirée de Ruud Lubbers. Tout en reconnaissant que la protection offerte par la Convention de Genève était l'unique réponse et la seule disponible à une multitude de situations de détresse, la ministre a souligné que le droit d'asile demandait à être réaffirmé comme instrument de protection contre la persécution.

Pour Marie-Josée Jacobs il était évident que la communauté internationale devait réfléchir également à d'autres formes de protection, c'est dans ce cadre que la ministre a plaidé pour une responsabilité partagée intégrant l'action humanitaire, l'aide à la reconstruction, l'encouragement au retour mais aussi les politiques de prévention à commencer par l'aide au développement.

La ministre a relevé qu'au sein de l'Union européenne la communautarisation des politiques d'immigration et d'asile était acquise depuis l'entrée en vigueur du traité d'Amsterdam, à son avis la mise en place prévue d'un régime de protection commun pouvait être une plus-value non seulement pour les Etats-membres de l'Union européenne mais aussi pour les réfugiés.

 

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