Cérémonie de voeux pour la presse luxembourgeoise

Le mardi 8 janvier 2002 s'est déroulée à la Maison de Cassal la traditionnelle réception de Nouvel An pour la presse luxembourgeoise, à laquelle ont participé le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre délégué aux Communications François Biltgen.


M. Armand Thill, M. Joseph Lorent, M. Jean-Claude Juncker et M. François Biltgen lors de réception

La réforme de la loi sur la liberté d'expression dans les médias du 20 juillet 1869 ("Pressegesetz") a marqué le disccurs de M. Joseph Lorent, président désigné du Conseil de presse. La nouvelle loi a été adoptée par le Conseil de gouvernement en date du 21 décembre 2001. M. Lorent a salué la reconnaissance de la protection des sources journalistiques. Il se demande toutefois si les recommandations du Parlament européen en matière de droit à l'information ont été suffisamment suivies. De même, le Conseil de presse ne peut pas saluer l'abolition du principe de la responsabilité en cascade, à savoir la responsabilité conjointe de l'éditeur et du journaliste.

Le Conseil de presse vient de modifier ses structures et se composera à l'avenir de 20 éditeurs et 20 journalistes. Josef Lorent a encore souligné l'augmentation du nombre de journalistes au Luxembourg et précisait que le Conseil proposerait des formations aux journalistes-stagiaires.

Après avoir addressé ses messages de Nouvel An aux ministres présents, M. Armand Thill, président de l'Union des journalistes Luxembourg (UJL), a rappelé la situation économique favorable du Grand-Duché, tout en précisant que le bon fonctionnement de la presse dépendait du contexte économique. Ainsi, des organes de presse à l'étranger et aussi au Luxembourg (p.ex. RTL group) seraient en train de réduire leur effectif. Et la diminution du nombre d'annonces soulèverait le même constat.

Selon M. Jean-Claude Wolff, président de l'Association luxembourgeoise des journalistes (ALJ), les réceptions de Nouvel An sont l'occasion de revenir sur l'année écoulée. L'année 2001 aurait été marquée par les événements du 11 septembre. M. Wolff a mis en avant le travail sobre et critique de la presse luxembourgeoise. De plus, les hommes politiques ne se seraient pas laissés aller par les vagues de réformes dans les autres pays, suite aux événements terroristes.

Le président de l'ALJ a mentionné la situation difficile des journalistes "freelance" et a appelé à une évaluation de leur situation. M. Wolff a aussi déploré l'abolition de la responsabilité en cascade et le fait que le principe du droit à l'information n'est pas repris dans la nouvelle loi. L'abolition des circulaires Santer prendrait toutefois cette direction.

Le Premier ministre a estimé que l'année 2001 avait été une année confuse, vu que tous pensaient que le monde avait changé après le 11 septembre. Or, ce changement aurait eu lieu bien plus tôt. "Ce qui s'est passé n'est pas encore terminé et il faut donc se garder aujourd'hui de vouloir résumer les événements", notait M. Juncker.


"2001 a été une année tranquille au Luxembourg", notait M. Juncker

Pour le Premier ministre, l'année 2001 a été une année tranquille au Luxembourg. L'apparition de nouveaux organes de presse, dans les domaines de l'audiovisuel et de la presse écrite, dans un pays de la taille du Luxembourg témoignerait du courage des éditeurs et des journalistes. Les transferts inter-rédactionnels dans le monde de la presse seraient la preuve d'une grande mobilité dans ce secteur, mobilité souvent absente dans d'autres domaines au Luxembourg.

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