Remise des insignes de "Grand Officier de la Légion d'Honneur" à Jean-Claude Juncker par le Président de la République française

Le mardi 5 février 2002, le Président de la République française Jacques Chirac a remis les insignes de "Grand Officier de la Légion d'Honneur" au Premier ministre Jean-Claude Juncker.


M. Chirac remet les insignes à M. Juncker
Photo: Tom Wagner / SIP

Lors de la cérémonie au salon du Jardin d'hiver du Palais de l'Elysée, le Président Chirac a relevé l'engagement exemplaire du Premier ministre luxembourgeois pour la construction européenne: "Vous appartenez à cette lignée d'hommes d'Etat luxembourgeois, au premier rang desquels figure Pierre Werner, qui ont été les pères, puis les bâtisseurs de l'Europe. (...) Vous avez très vite compris que l'avenir des pays européens et l'avenir du Luxembourg étaient dans une Europe unie, forte, généreuse, une Europe porteuse d'un 'supplément d'âme', avez-vous dit un jour."

M. Chirac relevait aussi les mérites de Jean-Claude Juncker dans la création de l'euro: "Vous vous êtes fait avec constance, en dépit de toutes les difficultés, le champion de la monnaie unique", ainsi que son engagement pour une Europe plus sociale. "Ces dernières années, c'est vous qui, avec la France et quelques autres Etats membres, avez donné l'impulsion à cette Europe sociale, vous montrant particulièrement soucieux de ne pas laisser sur le bord de chemin plus de vingt millions de chômeurs."


M. Juncker remercie le Président Chirac suite à la remise des insignes
Photo: Tom Wagner / SIP

M. Chirac a ensuite mentionné la désignation par la presse parisienne, en 1998, de Jean-Claude Juncker comme "Européen de l'année". Faisant allusion au portrait télévisé de Jean-Claude Juncker intitulé "Der Grenzgänger", le Président a qualifié le chef du gouvernement luxembourgeois comme "Un homme chevauchant les frontières".

Le Président de la République française a encore souligné l'engagement du Premier ministre dans le domaine économique, notamment dans le cadre de la création du groupe Arcelor et du projet du TGV-Est. Et M. Chirac de terminer: "Nos liens sont forts. Ils sont nationaux. Mais ils sont aussi personnels. (...) J'apprécie en vous cette simplicité naturelle qui vous fait souvent regimber devant les contraintes protocolaires de votre fonction."

Le Premier ministre Juncker s'est montré très touché par les paroles du Président Chirac et a révélé qu'il éprouve depuis toujours une sympathie naturelle pour la France et sa langue. Selon M. Juncker, l'engagement luxembourgeois pour la France serait tout simplement un élément de la vie au Grand-Duché. "La France et le Luxembourgeois vont toujours ensemble et ont pour vocation de rester soudés."

Et Jean-Claude Juncker de continuer que le Luxembourg, quoique blotti entre deux grandes républiques voisines, saurait de quelle pensée il relève plus directement. A la fin de son discours de remerciement, le Premier ministre luxembourgeois notait que "Les Luxembourgeois aiment dire du Grand-Duché que nous sommes la petite France de l'étranger et que tout ce qui est français ne nous est pas étranger".


"Tout ce qui est français, ne nous est pas étranger"
Photo: Tom Wagner / SIP

La cérémonie de remise des insignes a été suivie d'un déjeuner à l'Elysée, auquel ont participé le ministre de l'Economie et ancien Premier ministre Laurent Fabius, l'ancien Premier ministre Alain Juppé, le président du Conseil régional de Lorraine Gérard Longuet, l'ancien ambassadeur de France à Luxembourg Jane Debenest, la ministre des Affaires étrangères du Luxembourg Lydie Polfer ainsi que l'ambassadeur du Luxembourg en France Jean-Marc Hoscheit.


Les insignes remis à Jean-Claude Juncker
Photo: Tom Wagner / SIP

 

 

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