Charles Goerens et Eugène Berger font le point sur la situation des décharges pour déchets inertes

Le jeudi 18 avril 2002, le ministre de l'Environnement Charles Goerens et le secrétaire d'État à l'Environnement Eugène Berger ont fait le point devant la presse sur la situation des décharges pour déchets inertes provenant de la construction ou des travaux publics.


"Le ministère de l'Environnement a fait son travail", a déclaré le ministre Charles Goerens devant la presse

Le ministre Goerens a d'emblée rappelé qu'une directive européenne de 1975 (révisée en 1991) exigeait la mise en place de décharges régionales plutôt que locales. Maintenir le transport des déchets aussi bref que possible et de préférence en dehors des communes serait le principal but de cette politique. Le ministre vise aussi le dialogue avec les entreprises: "Nous demandons aux entrepreneurs de nous signaler directement d'éventuels problèmes".

Le sud et le centre du pays manquent de déponies et les décharges de Pafewé, d'Altwies et de Moersdorf seront bientôt saturées, a déclaré le ministre. L'ouverture de la décharge à Strassen permettrait de résoudre le problème. Or, celle-ci a été bloquée par le au recours en justice des autorités communales introduit contre elle. En cas de saturation des décharges au Sud du pays, les déchets devront malgré tout être transportés vers d'autres décharges du pays.

Aux yeux de Charles Goerens, le ministère de l'Environnement aurait fait son travail. D'énormes efforts avaient été déployés ces deux dernières années pour trouver des sites potentiels aux décharges et ce, en dialogue avec les communes. Ainsi, plusieurs projets de décharges seraient en phase de planification ou de démarrage. Deux autres décharges avaient déjà été autorisées, or les communes ont introduit un recours contre la décision (à Strassen et à Folkendange).

Selon M. Goerens, les communes devraient avoir conscience qu'il faut équitablement répartir les charges entre les communes, d'autant plus que la directive européenne demande de renoncer à des décharges locales. Et le fait de dire qu'une commune qui ne produit pas de déchets n'a pas besoin d'une décharge ne correspond pas à la vision de la démocratie du ministre.

35% des déchets sont recyclés

Le secrétaire d'Etat à l'Environnement Eugène Berger a aussi estimé que le ministère avait rempli sa part du contrat dans ce domaine: "Nous avons coopéré avec toutes les parties - les entrepreneurs, les communes et les autres ministères - pour ce qui est du choix de nouveaux sites pour les décharges, et nous avons respecté la directive européenne et le plan de gestion des déchets."

M. Berger a encore rappelé que son ministère avait discuté avec les entrepreneurs il y a quelques semaines à propos de sites potentiels pour les décharges. Il s'est ainsi dit surpris de leur campagne publicitaire, visant à attirer l'attention sur le manque de décharges.

Aux dires du secrétaire d'Etat, le plan de gestion des déchets suivrait deux objectifs majeurs: éviter les déchets et les recycler.

Dans le domaine du recyclage, M. Berger a noté que 35% des déchets étaient recyclés. Ce taux s'élèverait même à 95% si l'on tient compte uniquement des déchets de démolition et des déchets routiers. Le secrétaire d'Etat a donc considéré le reproche du peu de recyclage dans ce domaine comme non-fondé. Ainsi, en 2000, 2,3 millions de tonnes de déchets inertes auraient été recyclées au Luxembourg.

Afin de promouvoir le recyclage, le ministère de l'Environnement a lancé une campagne parmi les entrepreneurs et une bourse d'échange de déchets est prévu sur Internet dans le courant de l'année.

Dernière mise à jour