Suite au premier tour de scrutin aux élections présidentielles en France, le Premier ministre Jean-Claude a exprimé, par voie de presse, sa préoccupation quant à la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour, le 5 mai 2002. "
"Ce n'est pas un bon jour pour la démocratie en France", a dit le chef du gouvernement luxembourgeois qui voit dans le taux d'abstention important une des raisons majeures de ce résultat. "Il faut prendre des élections au sérieux", a-t-il ajouté.
Jean-Claude Juncker fait remarquer que s'il est vrai que les partis politiques classiques doivent se poser des questions quant aux causes de ce résultat, il n'en reste pas moins vrai que le discours des hommes politiques ne pourra en aucun cas s'apparenter à celui tenu par le Front national.
"Tout le monde sait ce qu'il faut dire pour s'assurer les votes d'une partie de la population mais personne ne veut le dire parce que nous pensons qu'il s'agit là d'un discours politique dangereux aux contenus tout aussi dangereux. Si l'on dit maintenant que Le Pen s'est imposé en raison du fait que les autres parties s'occupent insuffisamment des préoccupations des gens, ce n'est peut-être pas faux, mais est-ce que nous voulons vraiment que les socialistes et la droite traditionnelle tiennent le même discours que Le Pen?" a demandé le Premier ministre.
Jean-Claude Juncker a également informé qu'il a téléphoné avec le président de la République Jacques Chirac et avec le Premier ministre Lionel Jospin. M. Juncker a exprimé sa reconnaissance à M. Jospin pour le travail accompli ces dernières années et l'a remercié pour son soutien et son rôle constructif en Europe, notamment lors de la préparation du premier Conseil européen sur l'emploi qui s'est tenu sous présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union europépenne en novembre 1997 à Luxembourg.