Présidence du comité des ministres du Conseil de l'Europe: la ministre Hennicot-Schoepges reçoit le président du Mexique

Le mercredi 15 mai 2002, Mme Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et représentant la présidence luxembourgeoise du comité des ministres du Conseil de l'Europe, a reçu le président du Mexique, M. Vicente Fox Quesada, à Strasbourg. Elle était accompagnée par le secrétaire général Walter Schwimmer et le président de l'Assemblée parlementaire Peter Schieder.

Mme Erna Hennicot-Schoepges a également assisté en soirée au concert donné par l'Orchestre philharmonique du Luxembourg au Palais des Musiques et des Congrès.

Après avoir signé le livre d'or du Conseil, le chef de l'Etat mexicain eut une entrevue en petit comité avec la ministre luxembourgeoise, entrevue qui portait essentiellement sur l'intérêt que le Mexique, qui bénéficie du statut d'observateur permanent auprès du Conseil de l'Europe depuis 1999, porte au développement de l'unification du continent européen et aux valeurs fondamentales qui marquent sa destinée depuis plus de cinquante ans. Le président Fox a également eu l'occasion d'esquisser la politique de son pays à l'égard des Etats-Unis, de mettre en relief les liens privilégiés avec les pays centraméricains, mais aussi d'aborder quelques-uns des problèmes majeurs auxquels les autorités mexicaines doivent faire face (pauvreté, éducation, corruption, trafic de drogues).

Mme Hennicot-Schoepges a fait part à son interlocuteur de l'intention de la présidence luxembourgeoise d'associer davantage les Etats observateurs aux travaux du Conseil, en fonction des priorités énoncées à Vilnius par le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer.

Après ce tête-à-tête, la ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a accompagné le président Fox dans la salle du comité des ministres où elle a présidé un échange de vues avec les délégués des 44 Etats membres et les représentants des quatre autres observateurs permanents (St. Siège, Etats-Unis, Canada, Japon).

Dans son discours d'ouverture, Mme la ministre a notamment mis en exergue les liens historiques et culturels entre l'Europe et le Mexique et le rapprochement progressif entre eux, sur la base d'une coopération de plus en plus institutionnalisée. Le président mexicain a tenu un discours fortement axé sur la nécessité pour son pays de se rapprocher encore davantage de l'Europe et de ses valeurs fondamentales essentielles.

Dans la foulée, la ministre a arbitré un échange de vues d'une grande intensité, marqué de questions aussi nombreuses que diverses, auxquelles le président Fox a répondu avec franchise et dextérité, sur des sujets aussi délicats que la lutte contre la corruption, les initiatives contre le narcotrafic et le sort des minorités dans son pays. A signaler aussi le plaidoyer du chef de l'Etat en faveur de l'abolition universelle de la peine de mort. A l'issue de ce débat enrichissant pour tous les participants, le président mexicain a pris congé pour se rendre au Parlement européen, où il était attendu par le président Pat Cox et les députés européens pour un autre échange de vues.

Mettant à profit sa présence à Strasbourg, Mme la Ministre Hennicot-Schoepges a visité le Palais des droits de l'homme, où siège la Cour européenne des droits de l'homme. C'est le juge luxembourgeois Marc Fischbach qui se fit un honneur et un plaisir de lui exposer le fonctionnement de ce mécanisme de protection des droits de l'homme unique au monde. Par la suite, la ministre de la Culture a effectué une brève visite au Musée d'Art Contemporain de Strasbourg.

En début de soirée, accompagnée de l'ambassadeur Gérard Philipps, représentant permanent auprès du Conseil de l'Europe et de son épouse Sylvie Philipps, Mme la ministre a pu souhaiter la bienvenue à quelque cinq cents invités pour une agape précédant le concert de l'Orchestre philharmonique du Luxembourg au Palais des Musiques et des Congrès.

Parmi les invités de marque furent M. Jacques Santer et Mme Colette Flesch, députés européens, des hauts représentants du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'homme, des membres du Corps européen (Eurocorps) ainsi que des personnalités locales et régionales, sans oublier la communauté luxembourgeoise vivant en Alsace et le comité des étudiants luxembourgeois à Strasbourg.

Devant une salle comble de 1900 places, l'OPL a donné la symphonie N° 36 en ut majeur ("Linzer"), de W.A. Mozart, et la symphonie N° 4 en sol majeur, de G. Mahler. Le très connu chef français prévu pour diriger ce concert, Emmanuel Krivine, étant tombé malade de manière inopinée, ce fut le célèbre chef russe Rudolf Barshaï qui le remplaçait avec brio. Dans l'œuvre de Mahler, la soliste Madeline Bender a elle aussi su convaincre par la grande qualité et la richesse d'expression de son chant. Le public a en tout cas été ravi de l'excellente prestation de l'Orchestre et de la soliste, comme en ont témoigné les longs applaudissements et les compliments à l'adresse des organisateurs à l'issue de la manifestation.

Il faut savoir que ce concert de l'Orchestre philharmonique du Luxembourg s'inscrit dans le cadre d'un échange qui prévoit un concert de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg au conservatoire de Luxembourg, le 15 octobre 2002. Les deux manifestations, financées par le ministère luxembourgeois de la Culture, font partie de l'encadrement culturel que le gouvernement souhaitait donner à sa présidence du comité des ministres du Conseil de l'Europe. Elles se comprennent aussi comme un signe d'amitié et de complicité entre deux villes siège d'institutions européennes."

Information transmise par la représentation permanente du Luxembourg auprès du Conseil de l'Europe

 

 

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