Visite officielle du Premier ministre Jean-Claude Juncker auprès du Conseil de l´Europe à Strasbourg

Dans le cadre de la présidence luxembourgeoise du comité des ministres du Conseil de l'Europe et à l'occasion de la troisième partie de la session ordinaire de 2002 de l'Assemblée parlementaire, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s'est rendu le mercredi 26 juin 2002 à Strasbourg pour une visite officielle auprès du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'homme.


M. Juncker avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe Walter Schwimmer

Dans son discours devant l'Assemblée parlementaire, le Premier ministre Juncker a exprimé son émotion et sa joie de voir l'Europe être devenue "plus grande et plus complète". M. Juncker rappela qu'en 1947 les "pères de l'Europe" s'étaient rencontrés à La Haye et Winston Churchill avait terminé les travaux de cette conférence en disant qu' "aujourd'hui nous commençons à l'Ouest ce qu'un jour nous allons terminer à l'Est." Ce rêve, cette pensée irréaliste de Churchill seraient devenus aujourd'hui au sein de l'Assemblée parlementaire et du Conseil de l'Europe un profond réalisme européen, a estimé Jean-Claude Juncker.

Union européenne - Conseil de l'Europe

"L'Union européenne doit savoir qu'elle ne représente pas l'Europe. L'Europe telle que nous l'aimons, la grande Europe, l'Europe paneuropéenne, est représentée au sein du Conseil de l'Europe." L'Union européenne ne serait pas le club exclusif de ceux qui seraient arrivés à bon port", a noté le chef du gouvernement luxembourgeois à l'Hémicycle, en présence du président de la Chambre des députés Jean Spautz et des députés luxembourgeois à l'Assemblée parlementaire Marcel Glesener, Mady Delvaux-Stehres et Norbert Haupert.



Jean-Claude Juncker lors de son discours à l'Hémicycle (photo: Council of Europe)

L'Union européenne devrait adhérer à la Convention européenne des droits de l'homme du Conseil de l'Europe, remarquait Jean-Claude Juncker. "Il n'est tout de même pas normal que l'UE exige des pays qui souhaitent la rejoindre d'avoir ratifié préalablement la Convention et qu'elle se soustraie elle-même à ce contrôle externe."

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker s'est exprimé en faveur d'un sommet du Conseil de l'Europe fin 2003, réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement, qui pourrait porter un regard cohérent sur une Europe faite de complémentarités objectives et permettrait de donner l'impression aux Etats membres du Conseil de l'Europe de ne pas être définitivement exclus de l'Union européenne et de fêter ainsi l'énorme processus européen auquel nous avons assisté au cours des quinze dernières années.

Le Conseil de l'Europe devrait participer à la maîtrise continentale du phénomène de l'immigration clandestine, estimait Jean-Claude Juncker. Le thème de l'élargissement du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne complétait le discours du chef de gouvernement.

A la fin de son discours, Jean-Claude Juncker a souligné que "si le Conseil de l'Europe reste fidèle à ses traditions les plus nobles, il permettra à l'Europe d'aimer son continent".

L'Assemblée parlementaire avait commencé ses travaux le 26 juin par un débat sur l'avenir de la coopération entre institutions européennes. Veuillez consulter dans ce contexte le rapport de M. René van der Linden de la commission des questions politiques.


Le Premier ministre Juncker accueilli par le président de l'Assemblée parlementaire Peter Schieder

La visite de M. Juncker à Strasbourg avait débuté par un entretien avec Peter Schieder, président de l'Assemblée parlementaire, et Bruno Haller, secrétaire général de l'Assemblée parlementaire. M. Schieder s'est montré très satisfait des travaux de la présidence luxembourgeoise.

Après la signature du livre d'or, le chef du gouvernement luxembourgeois s'était également entretenu avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe, M. Walter Schwimmer.



Le Premier ministre Juncker, le président de la Cour européenne des droits de l'homme Luzius Wildhaber et le juge luxembourgeois de la Cour Marc Fischbach

En fin de matinée, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s'est rendu au Palais des droits de l'homme pour des pourparlers avec le président de la Cour européenne des droits de l'homme, M. Luzius Wildhaber, en présence de M. Marc Fischbach, juge de la Cour, et M. Paul Mahoney, greffier de la Cour.

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