Conférence des donateurs du programme de lutte contre l'onchocercose

Le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire Charles Goerens a ouvert le 8 octobre 2002 la conférence des donateurs du programme de lutte contre l'onchocercose, qui s'est tenue du 8 au 10 octobre 2002 à Luxembourg. Il s'agit d'un programme conjoint de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale de la santé, auquel le Luxembourg participe financièrement depuis 1998.

Dans son discours d'ouverture, le ministre Goerens a brièvement rappelé la politique de coopération au développement du Luxembourg, le plus récent des cinq pays à avoir rejoint le camp des pays investissant plus de 0,7% de leur PIB au développement.

Selon Charles Goerens, le Luxembourg s'engage dans les secteurs de base (l'éducation, l'accès à l'eau et la santé), mais aussi dans des programmes particuliers, réalisés en collaboration avec des partenaires bilatéraux.

Aux dires du ministre, l'onchocercose serait une maladie "négligée" qui faisait pourtant des milliers de victimes. L'onchocercose est une maladie parasitaire qui cause des problèmes cutanés, des problèmes visuels, voire la cécité et même une débilité mentale. A côté de son impact sur la santé, l'impact économique n'est pas négligeable: toutes les régions endémiques de la mouche ne peuvent pas être habitées ou cultivées à cause de la sévérité de la maladie. De plus, il faut prendre en considération la perte économique causée par l'absence des gens malades ou invalidés par la maladie.

M. Goerens a rappelé l'utilité de la prévention dans le contexte de cette maladie spécifiant qu'un projet de prévention avait été récemment mis en place dans le cadre du programme en question. Notons que depuis 1974, le programme africain de lutte contre l'onchocercose a connu jusqu'à présent un succès considérable et a réussi à pratiquement éradiquer la maladie dans 19 pays d'Afrique de l'Ouest. Le programme se concentre maintenant, dans une deuxième phase, sur les autres pays africains.

Le ministre luxembourgeois a également salué le partenariat dans lequel le programme de lutte contre l'onchocercose a été réalisé. Il a notamment mis en évidence les efforts de la Banque mondiale dans sa lutte contre les grands fléaux.

Finalement M. Goerens a invité la communauté internationale à thématiser davantage la lutte contre la pauvreté en général et contre les maladies comme l'onchocercose en particulier. Bien que l'on ne puisse pas toujours apporter des solutions immédiates à ces fléaux, l'on ne devrait pas comptabiliser les difficultés rencontrées sur le terrain, sinon l'on ne pourrait jamais réussir à mobiliser l'opinion publique.

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