Le Premier ministre Jean-Claude Juncker invité de l´émission Impuls

Le 10 novembre 2002, le Premier ministre Jean-Claude Juncker était l’invité de l’émission Impuls intitulée "Quel sera le rôle du Luxembourg au sein des Etats-Unis d’Europe ?", diffusée sur RTL Télé Lëtzebuerg. Les participants au débat étaient, outre M. Juncker, Mme Viviane Reding, commissaire européenne de l’éducation et de la culture, M. Robert Goebbels, député au Parlement européen, M. Ben Fayot, membre de la Convention européenne, M. Gast Gybérien, membre adjoint de la Convention et Mme Colette Flesch, ex-ministre des Affaires étrangères.

En gros, les discussions tournaient autour des travaux de la Convention sur l’avenir de l’Union européenne: le traité constitutionnel, la présidence de l’Union européenne et l’abandon éventuel du système de la rotation de la présidence du conseil de l’Union européenne.

Le Premier ministre y a exprimé son opposition quant à la dénomination "Etats-Unis d’Europe", expression qui pourrait donner l’impression d’une volonté de faire disparaître les nations, ce qui ne serait pas le cas. Jean-Claude Juncker préférerait garder l’expression actuelle "Union européenne" ou à la rigueur revenir à l’ancienne expression "Communauté européenne". Il a toutefois critiqué que toute la discussion en relation avec la recherche d’une nouvelle dénomination pour l’Europe ne ferait que cacher l’absence "bien prononcée" d’idées en général en la matière.

De même toute la discussion autour d’un éventuel président du Conseil européen ne ferait que dévier des vraies discussions à mener au sein de l’Union européenne.

Le Premier ministre luxembourgeois pourrait se familiariser, disait-il, avec l’idée d’un Président, si celui-ci coïncidait avec la personne du Président de la Commission européenne et disposait de pouvoirs dans tous les domaines tant au niveau du droit d’initiative qu’au niveau de l’exécution.

Dans le contexte de l’idée de l’abandon consécutif du système de rotation des Présidence du Conseil européen, Jean-Claude Juncker a évoqué la possibilité de répartir, sous cette hypothèse, la présidence sur plusieurs personnes, tout en admettant toutefois qu’un tel système ne servirait pas non plus à favoriser la transparence et la lisibilité de l’Union européenne. Dans les domaines les plus signifiants tels que l’économie, les finances, l’agriculture ou encore l’emploi, la présidence des Conseils pourrait être assurée pendant trois à quatre ans par une seule personne, capable d’y mener une politique, tandis que dans tous les autres domaines, le système de rotation pourrait être maintenu.

Dernière mise à jour