Visite à Luxembourg de M. Recep Tayyip Erdogan, président du Parti de la Justice et du Développement en Turquie

Dans le cadre de sa tournée des capitales européennes, le président du parti turc de la Justice et du Développement (AKP) Recep Tayyip Erdogan s’est rendu le 29 novembre 2002 à Luxembourg. Il fut accueilli par le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des Affaires étrangères Madame Lydie Polfer au Château de Senningen.


Jean-Claude Juncker accueille le président du Parti turc de la Justice et du Développement (AKP) M. Erdogan

Lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de leur entretien en tête-à-tête et d’une réunion élargie aux deux délégations, Jean-Claude Juncker s’est montré satisfait de la visite au Luxembourg de Monsieur Erdogan, "un ambassadeur idéal de la Turquie en marche vers l’Union européenne".

"La vocation européenne de la Turquie ne fait pas de doute", a estimé le Premier ministre. Elle ferait partie d’un long processus entamé il y a plusieurs décennies.

Lors du sommet européen de Copenhague les 12 et 13 décembre 2002, les Quinze devraient décider de manière consensuelle dans quelle mesure les récents progrès réalisés par la Turquie seraient pris en compte pour la bonne poursuite de son processus d’adhésion à l’Union européenne, a estimé le chef du gouvernement luxembourgeois, tout en déclarant: "Copenhague doit devenir un Helsinki "plus". Rappelons que lors du Conseil européen de Helsinki en décembre 1999, le statut de "pays candidat" avait été conféré à la Turquie.


Conférence de presse du Premier ministre Juncker et du président du Parti turc de la Justice et du Développement (AKP), M. Erdogan, à dr. la ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer

Selon le Premier ministre luxembourgeois, il reviendrait aux Quinze de se mettre d’accord à Copenhague sur un ensemble de mesures qui devraient correspondre tant aux attentes de la Turquie qu’aux inquiétudes et attentes des Etats membres.

L’Union européenne devrait adopter une attitude constructive à l’égard de la Turquie. Des discussions à Copenhague devrait se dégager un cadre de référence clair pour un début des négociations relatives à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

Les récentes réformes législatives en Turquie témoigneraient en tout cas de la volonté du pays de faire des efforts allant dans ce sens. Tout de même, "certains progrès seront encore nécessaires", estime Jean-Claude Juncker.

"Nous voulons que les négociations commencent le plus rapidement possible", a noté de son côté Recep Tayyip Erdogan à la suite des entretiens qu’il a qualifiés de "constructifs et positifs". Il espère qu’une date précise pour le début des négociations sera fixée en décembre à Copenhague.

 Le gouvernement turc est en train de préparer un plan d’action pour combler les lacunes. "Le gouvernement est déterminé à éliminer les manquements le plus vite possible", a terminé Recep Tayyip Erdogan.

A la suite de ses entrevues au Luxembourg, le président du parti de la Justice et du Développement s’est rendu à La Haye pour rencontrer les autorités néerlandaises.

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