Le Fonds National de la Recherche présente des projets sur l´avenir du Luxembourg

Dans le cadre d’une conférence de presse le 19 décembre 2002, le Fonds National de la Recherche (FNR) a présenté ses travaux récents à Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. 2 grands pools de projets, « Vivre au Luxembourg » et « BIOSAN – PROVIE », ont fait l’objet d’analyses approfondies. Les mesures d’accompagnement du FNR et le futur « Science Festival » ont également été présentés.

Romain Henrion, Président du Conseil d’administration a brièvement rappelé les activités principales du Fonds National de la Recherche. Créé en 1999, le FNR a deux grandes missions. Tout d’abord, il s’occupe de la promotion sur le plan national de la recherche et  du développement (R&D) dans le secteur public, à travers des programmes pluriannuels limités à certains domaines ciblés et des mesures d’accompagnement. Ensuite, le FNR entretient un processus de réflexion continu concernant la R&D. Parmi les bénéficiaires du Fonds on peut trouver les centres de recherche publics, les établissements publics d’enseignement supérieur, le CEPS/Instead ainsi que d’autres organismes. Cinq programmes de recherche sont en cours pour la durée 2001 – 2008 et disposent d’un budget de 37 500 000 euros:

  • Sécurité et efficacité des nouvelles pratiques du commerce électronique (Internet) ;

  • Matériaux innovateurs et nanotechnologie ;

  • Gestion durable des ressources hydriques ;

  • Biotechnologie et Santé (BIOSAN) ;

  • Vivre demain au Luxembourg ;

sans oublier 3 nouveaux programmes de recherche qui sont en élaboration.

Jean-Frank Wagner, Président du Conseil scientifique du FNR, a présenté deux programmes en particulier. Il a commencé par la description du projet Biotechnologie et Santé (BIOSAN), qui fait de la recherche sur le cancer, les maladies cérébro- et cardiovasculaires ainsi que l’intervention immunologique. Une extension qui s’intéresse au Processus de Vieillissement (PROVIE) doit être intégrée. Cette extension ciblée sur les pathologies liées au vieillissement du système nerveux (Alzheimer, Parkinson, etc.) nécessitera 2 500 000 euros supplémentaires et s’occupe uniquement de l’aspect médical de la gérontologie.

Un autre grand projet du FNR s’intitule « Vivre demain au Luxembourg ». Le sujet porte sur l’analyse de l’évolution de la société au Luxembourg, avec un budget de 12 000 000 euros. 6 grands axes sont prioritaires :

  • L’évolution de la population au Luxembourg ;

  • Le développement du capital humain (éducation) ;

  • L’ère de l’information et de la communication et ses conséquences pour la société ;

  • La place d’un pays de petite dimension dans la Grande Région, dans l’Union européenne et dans un monde globalisé ;

  • L’organisation de l’espace ;

  • L’organisation de conférences et la construction de base de données.

17 projets sur 27 ont été retenus pour un montant de 4 900 000 euros sur les 12 000 000 euros alloués. Un 2ème appel d’offres sera organisé en 2004. Les critères retenus pour la sélection de projets sont la qualité scientifique du projet, l’intérêt socioéconomique, et surtout le caractère mobilisateur et réaliste par rapport au contexte luxembourgeois.

Raymond Bausch, secrétaire général du FNR, a poursuivi avec le volet sur les mesures d’accompagnement aux activités de R&D. Les mesures soutenues sont :

  • La promotion de la culture scientifique, de la coopération scientifique internationale, et de la coordination nationale en matière de recherche ;

  • La participation active à des conférences scientifiques ;

  • L’organisation de conférences scientifiques (régionales ou internationales) ;

  • La publication scientifique (thèses et autres travaux) ;

  • La préparation d’un projet de recherche européen ;

  • La mobilité de chercheurs.

Parmi ces mesures d’accompagnement, il y a l’appel spécifique du « Science Festival » prévu pour novembre 2003. Avec un budget de 200 000 euros, ce festival s’occupera de la présentation de la science et de la recherche, de la promotion de la culture scientifique, et contribuera à la ScienceWeek européenne.

En guise de conclusion, Erna Hennicot-Schoepges, a analysé la culture scientifique au Luxembourg. « Nous avons des têtes pensantes bien faites et des bonnes idées, mais ceci n’est pas encore suffisant», a dit la ministre. « La culture scientifique au Luxembourg doit être absolument renforcée et ceci dès le plus jeune âge. Dès l’école primaire, la curiosité et l’éveil scientifique doivent être partagés. Nous avons 4 chercheurs pour 1 000 personnes au Luxembourg, tandis que les Etats-Unis disposent de 8 chercheurs pour 1 000 personnes. Ce retard dans la recherche doit être comblé avec encore plus d’engagement», a ajouté la ministre. D’après elle, les autres pays investissent aussi massivement et il ne faudrait pas rater le « train en marche». Des nouvelles activités pour le Luxembourg et des créneaux économiques innovants en dépendent, a déclaré Erna Hennicot-Schoepges. « Pour le 21ème siècle la question était de bien se positionner. Le Luxembourg a tranché et veut conserver toute sa compétitivité. L’Université de Luxembourg et la recherche soutenue en sont la preuve», a conclu la ministre. En effet, les crédits budgétaires alloués à la recherche vont passer de 26,4 millions d’euros en 2002 à un total de 35 millions pour l’année 2003.

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