Le 10 avril 2003, la ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Erna Hennicot-Schoepges a assisté à la présentation de deux nouveaux programmes de recherche pluriannuels du Fonds national de la recherche (FNR) "Traitements de surface" (TRASU) et "Processus de vieillissement" (PROVIE). Par la même occasion, le programme de recherche "Sécurité alimentaire" (SECAL) a été remis à la ministre pour conventionnement et financement par le Conseil de gouvernement.
Erna Hennicot-Schoepges, Pierre Decker, du ministère de la Recherche (à g.), et Romain Henrion, président du FNR (à dr.)
Le programme "Traitements de surfaces" (TRASU) a comme objectif principal l’amélioration des propriétés des surfaces des matériaux et le développement de nouveaux traitements de surfaces. Il vise à promouvoir des coopérations entre les organismes de recherche publics et l’industrie luxembourgeoise. Un budget de 6 millions d’euros est prévu pour ce programme. Des projets peuvent être approuvés pour une durée de 6 ans.
"Processus de vieillissement" (PROVIE) constitue une extension du programme de recherche "Santé et Biotechnologie" du FNR. Il devrait permettre au cours des 3 prochaines années de financer des projets de recherche ciblés sur les pathologies liées au vieillissement du système nerveux et plus particulièrement du cerveau, ont expliqué les responsables du FNR. Un budget total de 2,5 millions d'euros est prévu pour le financement des projets.
Par la signature de conventions, le gouvernement a accepté le financement de ces programmes, a précisé la ministre.
La conférence de presse fut aussi l’occasion pour le FNR de lancer un appel à proposition de projets dans le cadre de ces programmes. Les propositions sont à introduire avant le 1er septembre pour PROVIE et avant le 1er octobre 2003 pour TRASU. Suite à l’évaluation des propositions par des experts indépendants, le conseil d’administration du FNR prendra une décision quant aux projets retenus fin 2003. Les premiers projets pourront dès lors commencer début 2004, ont estimé les responsables du Fonds.
La ministre Erna Hennicot-Schoepges s’est montrée satisfaite de la grande résonnance de ces programmes de recherche dans le secteur privé. "Ceci montre que nous sommes sur la bonne voie dans le domaine de la recherche", a-t-elle dit. En outre, un tel environnement de recherche permettrait d’attirer de nouvelles entreprises au Luxembourg.
Avec le lancement de ces deux nouveaux programmes, le FNR finance désormais 7 programmes de recherche pluriannuels. Aux dires de la ministre Hennicot-Schoepges, le budget pour ces programmes dépasse les 50 millions d’euros.
Les autres programmes de recherche pluriannuels du FNR:
Sécurité et efficacité des nouvelles pratiques du commerce électronique,
Matériaux innovateurs et nano-technologie,
Gestion durable des ressources hydriques,
Biotechnologie et santé (cancer, maladies cérébro- et cardiovasculaires et intervention immunologique),
Vivre demain au Luxembourg.
Le lancement de ces programmes a également été l’occasion pour le président du conseil d’administration du FNR, Romain Henrion, de remettre le programme de recherche "Sécurité alimentaire" (SECAL) à la ministre Hennicot-Schoepges pour conventionnement et financement par le Conseil de gouvernement. Le budget de ce programme est évalué à 6 millions d’euros, pour une durée de 6 ans. SECAL vise l’étude de la traçabilité des aliments (y compris des organismes génétiquement modifiés), de la qualité chimique et microbiologique des aliments et de leur impact sur la santé humaine.
Concernant les programmes, les responsables du FNR ont annoncé qu’une présentation des premiers résultats des projets aurait lieu le 7 juillet 2003 à la Coque, en présence de LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse.
Lors de la conférence de presse, le président Romain Henrion a rappelé aussi les missions du Fonds. Mis en place par la loi du 31 mai 1999, le FNR s’occupe principalement de la promotion de la recherche publique au Luxembourg. Il mène en outre une réflexion continue sur la politique de la recherche au Luxembourg et apporte son soutien au gouvernement en matière d'orientations politiques à accorder à la recherche.
A côté des programmes de recherche pluriannuels, le FNR fournit certaines mesures d’accompagnement aux activités de R&D: la participation à des conférences scientifiques, l’organisation de conférences, la publication scientifique, la mobilité des chercheurs. Environ 700.000 euros par an seraient mis à disposition des mesures d’accompagnement, a précisé Raymond Bausch, secrétaire général du Fonds.
Une telle mesure d’accompagnement constitue également le Science Festival, que les responsables du musée national d’histoire naturelle et du Fonds national de la recherche ont présenté lors de la conférence de presse. Cette 4e édition du Science Festival se déroulera du 7 au 16 novembre 2003.
Le Science Festival, manifestation culturelle et scientifique, vise avant tout à promouvoir le goût des sciences et de la recherche et à éveiller l’intérêt du grand public aux sciences et technologies, a précisé le directeur du musée. Le festival est organisé conjointement par le musée national d’histoire naturelle et le FNR, qui s’occupe aussi de son financement. 250.000 euros seront ainsi mis à disposition du festival, a précisé la ministre.
Pour la promotion du festival, un site Internet sera mis en place.
Le Science Festival se déroulera sur plusieurs sites – musées, lycées, centres de recherche public – et comprendra l’organisation de plus de 40 ateliers, de conférences-débats, d’un concours photo et d’un concours de dessin pour enfants.
La ministre Hennicot-Schoepges a salué cet événement. Avec quatre chercheurs sur 1.000 habitants en Europe, contre 8 chercheurs sur 1.000 aux Etats-Unis, l’Europe aurait un retard considérable à rattraper en matière de recherche.
"Nous avons besoin de telles actions", a-t-elle estimé, "car elles permettent de mieux faire comprendre la recherche aux jeunes gens".