Henri Grethen informe sur les mesures d´encouragement public de l´effort d´innovation des entreprises

Le 7 mai 2003, le ministre de l'Economie, Henri Grethen a présenté lors d'une conférence de presse le bilan 2002 de la politique de recherche-développement et des grappes technologiques. A cette occasion fut également signée une convention sur l'encouragement public d'un projet de recherche-développement qui sera exécuté en commun par les entreprises Chaux de Contern S.A., Ciments luxembourgeois S.A. et Eurobeton S.A.

Dans ce contexte, le ministre de l’Economie a tiré un bilan positif de l’application en 2002 des mesures d’encouragement public de l’effort d’innovation des entreprises et a annoncé la continuation de l’initiative des grappes technologiques. Le projet intitulé « SCC » illustre les résultats encourageants de cette politique.

C'est avec le constat que "l’année 2002 a constitué l’un des meilleurs crus des derniers 22 ans que nous poursuivons maintenant cette politique " que  Henri Grethen a commenté la présentation des chiffes clés de l'application des mesures d’encouragement public des efforts d’innovation des entreprises privées.

Au total, le ministère de l’Economie a encouragé quelque 15 projets de recherche-développement auxquels les entreprises intéressées estiment devoir réserver des budgets d’investissement de l’ordre de 74,26 millions d’euros.

L’encouragement du ministère en faveur de ces 15 projets constitue un engagement de quelque 29,74 millions d’euros.

Le ministre de l’Economie a relevé dans ce contexte que le niveau record des engagements publics nouveaux de 2002 reflétait la disposition croissante des entreprises luxembourgeoises à entamer des projets de recherche de plus en plus ambitieux. La loi modifiée du 27 juillet 1993 prévoit effectivement un niveau d’intervention public qui est directement proportionnel à l’enjeu technologique de chaque projet soutenu.

"Il faut en déduire que les entreprises luxembourgeoises sont de plus en plus conscientes, tant des vertus de leurs efforts d’innovation, que des talents de leurs collaborateurs et de la qualité du support public national ou européen" a considéré Henri Grethen.

Cette prise de conscience se serait généralise d’ailleurs à tous les secteurs économiques. Elle serait également indépendante de la taille des entreprises. C’est ainsi qu’on dénombre dans les 15 nouveaux projets 8 projets de PME, 3 projets de « start-up » et 1 projet d’une entreprise artisanale.

Le ministre a rappellé que depuis 1981, son ministère a soutenu quelques 225 projets évalués à quelques 552,82 millions d'euros. L'engagement public total sur cette période a atteint les 115,54 millions d'euros.

"Aussi espérons-nous pouvoir passer à une nouvelle étape qu’est la collaboration entre entreprises luxembourgeoises en matière de recherche-développement" a continué  Henri Grethen. "Plus nombreux on est, plus efficacement peut-on exploiter des complémentarités et progresser à moindre risque individuel dans ses efforts d’innovation".

C’est sur ces hypothèses que le ministre de l’Economie a bâti son initiative « cluster » d’incitation des entreprises à la coopération technologique qui a été lancée fin 2001.

Là aussi, le ministre de l’Economie a tiré un bilan positif sur la phase pilote d’une année.

Au cours de ce temps limité, l’agence nationale de l’innovation Luxinnovation, qui a été chargée de l’animation de cette initiative, a su motiver quelque 40 entreprises luxembourgeoises à échanger leurs expériences en matières de techniques de traitement et de revêtement de surfaces. Les entreprises proviennent de secteurs aussi divers que le verre, les céramiques, les matières plastiques, le caoutchouc ou le métal. Elles sont entre-temps en train d’évaluer plus de 150 offres de transfert technologique recueillies par Luxinnovation. Les collaborations concrètes ont déjà généré 4 projets dont le ministère de l’Economie a été saisi pour décider d’un encouragement financier. Six autres propositions de projets sont en préparation et s'adressent au 1er appel du 6ième Programme Cadre de Recherche-Développement de la Commission européenne, respectivement à l’initiative intergouvernementale EUREKA, selon les informations fournies par le ministre.

Le ministre a évoqué également une seconde grappe d’entreprises qui se concertent en matières de technologies de l’information et des communications.

"Les résultats encourageants de cette phase exploratoire de seulement une année m’inspirent les mêmes conclusions que l'avis annuel du Conseil économique et social qui m'invite à continuer cette démarche. Aussi vais-je donner mon accord pour une première phase opérationnelle de 5 ans" a conclu le ministre. Des contacts seront d'ailleurs entrepris avec des initiatives semblables dans les régions voisines de notre pays. Un centre d’intérêt commun complémentaire constituerait, par exemple, la sous-traitance automobile.

C’est ensuite que Monsieur Robert Dennewald, Président du Conseil d’Administration de l’entreprise Eurobeton S.A. a présenté, à titre d’illustration les propos du ministre Grethen et le projet R&D intitulé « SCC », que son entreprise réalise en collaboration avec ses partenaires Ciments luxembourgeois S.A.. et Chaux de Contern S.A..

Le projet SCC se consacre à la recherche-développement de formulations en béton SCC auto-plaçant (« Self Compacting Concrete »), en fonction des interactions physiques et chimiques des différents composants, et au développement de nouveaux modes de production au Luxembourg pour les bétons prêts à l’emploi et pour les bétons de préfabrication. Les trois entreprises intéressées ont réservé une enveloppe budgétaire totale de 1.644.334 euros à cette recherche.

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