Réunion du ministre du Travail et de l'Emploi François Biltgen avec des représentants du BIT

François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi, a reçu le 21 mai 2003 pour une visite de courtoisie trois représentants du Bureau international du Travail (BIT), à savoir Friedrich Butler, directeur régional de l'Organisation internationale du Travail (ILO) pour l'Europe et l'Asie centrale, Eddy Laurijssen, directeur du bureau Bruxelles du BIT et Pierre De Lame, responsable dans le service Coopération du BIT avec les pays d'Europe de l'EST.

A l'ordre du jour avec les représentants du BIT figurait un entretien informel sur les sujets suivants:

1. Les discussions autour du déroulement de la Conférence internationale du Travail 2003, qui a comme sujets principaux:

  • Le suivi de la Déclaration de l'OIT sur les droits fondamentaux des travailleurs (sujets choisis cette année par le directeur général du BIT Juan Somavia: "L'heure de l'égalité au travail" et "La voie de sortie de la pauvreté"). La mise en oeuvre de cette Déclaration tient particulièrement à coeur au gouvernement luxembourgeois en tant qu'accompagnement social de la mondialisation économique. Le Luxembourg a toujours soutenu la Commission de l'OIT sur la dimension sociale de la globalisation, tout en souhaitant une formalisation institutionnelle plus poussée de la coopération au sein du système des Nations unies sur ce sujet.

  • La discussion d'une éventuelle action normative du BIT sur la mise en valeur des ressources humaines et la formation (révision de la recommandation 150 de 1975). Le Luxembourg est en principe favorable à la poursuite de l'action normative de l'ILO, les normes internationales du travail constituant un premier pas vers des standards au moins minima en matière sociale.

  • Le champ d'application de la relation de travail (discussion générale sur les possibilités d'appréhender juridiquement et sur le terrain des relations de travail qui prennent de plus en plus la forme d'emplois juridiquement ambigus ou de contrats de travail déguisés, notamment sous la forme des faux indépendants).

  • L'élaboration d'un plan d'action sur les activités normatives de l'ILO dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail.

  • La mise au point d'un système plus sûr d'identification des gens de mer (action normative, adoption d'un protocole ou d'un autre instrument).

Le gouvernement luxembourgeois salue que cet ordre du jour reflète pleinement le rôle de l'OIT comme la conscience sociale de la communauté internationale et comme institution d'encadrement indispensable de la globalisation économique. Le ministre Biltgen, qui assistera à la Conférence internationale du travail du 10 au 12 juin 2003, ne manquera pas d'appeler à un renforcement même institutionnel ou formalisé de l'ILO notamment dans son interaction avec l'Organisation mondiale du Commerce.

2. Les discussions ont aussi porté sur le contenu de la Conférence régionale EUROPE de l'OIT qui aura lieu en 2004 à Prague ou à Budapest et qui ciblera particulièrement les problèmes des pays de l'Europe centrale et orientale et leurs relations tant avec l'OIT qu'avec les autres pays membres, notamment en matière de coopération technique (établissement de systèmes d'inspection du travail, d'administrations de l'emploi, de structures tripartites, etc.) et/ou financière.

Le Luxembourg, qui participera financièrement aux frais d'organisation de cette Conférence, soutient cette action technique du BIT, indispensable pour la mise en place de relations sociales démocratiques et partenariales. Les représentants du BIT vont inviter le Premier ministre Jean-Claude Juncker afin de participer comme invité d'honneur à cette Conférence régionale.

3. Finalement la réunion a permis de faire le point sur l'état actuel de la coopération financière du Luxembourg avec l'OIT, qui se fait activement et budgétairement par le biais du ministère de la Coopération en collaboration avec le ministère du Travail et de l'Emploi. Le Luxembourg soutient un certain nombre de projets du BIT à travers le monde. Le ministre du Travail et de l'Emploi a offert au BIT de participer aussi de manière plus ciblée à des projets dans les PECOs et notamment l'Ex-Yougoslavie, qui visent plus particulièrement le marché de l'emploi, la formation, etc..

Lors de leur visite au Luxembourg, les représentants du BIT ont également rencontré, conformément à la tradition tripartite de l'ILO, des délégations de l'Union des entreprises luxembourgeoises et des syndicats CGT et LCGB.

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