Visite de travail à Luxembourg de Lassana Traoré, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République de Mali, Lassana Traoré a visité le Luxembourg le 18 décembre 2003.

Le Mali est un des dix pays cible de la coopération luxembourgeoise et se situe, avec une espérance de vie à la naissance de 48,4 ans (en 2001), à la 172e place (sur 175 pays), dans le Rapport mondial sur le développement humain 2003 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Lassana Traoré a eu des entrevues avec le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Lydie Polfer ainsi qu’avec Charles Goerens, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire. Les pourparlers ont principalement porté sur les relations bilatérales de coopération ainsi que sur le Programme Indicatif de Coopération (PIC) Luxembourg-Mali 2003-2006.

Lors de la réunion de la commission de partenariat, qui eut lieu sous la présidence du ministre Charles Goerens, les deux parties ont passé en revue l’ensemble des relations en matière de coopération au développement. Ces relations sont définies dans le cadre du PIC Luxembourg-Mali 2003-2006 et ont permis de passer d’une approche projets à une approche programmes.

Lors de la conférence de presse conjointe des ministres Charles Goerens et Lassana Traoré, Charles Goerens a précisé que la coopération luxembourgeoise se concentre dans ses activités essentiellement sur les secteurs sociaux tels que la santé, l’accès à l’eau potable et l’éducation et ceci dans trois zones géographiques déterminées: les quartiers péri-urbains de Bamako, la région de Ségou ainsi que la région de Kidal.

Le ministre Charles Goerens a tout spécialement souligné l’importance de l’aide luxembourgeoise pour la région de Kidal, qui serait souvent qualifiée de "Mali inutile" à cause de l’absence pratiquement totale d’infrastructures, de l’extrême pauvreté de la population et des contraintes liées à la crise ivoirienne. Il a également mis en évidence la misère de la population autochtone: "Un paysan de la région de Kidal produit environ une tonne de blé par an, mais il doit vendre plus que la moitié de cette récolte afin de rembourser ses dettes et entretenir son matériel. Le résultat est que beaucoup de familles meurent de faim. C’est pour cette raison que le Luxembourg se charge d’abord des régions et des hommes qui sont le plus nécessiteux". Charles Goerens a mis en évidence l’exemple de la région de Kidal, où "le pourcentage de personnes qui profitent des aides est très élevé".

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Lassana Traoré pour sa personne, a noté que la relation entre le Mali et le Luxembourg n’est pas seulement une coopération sur l’élaboration de projets mais que "les deux pays partagent aussi les mêmes valeurs". Le chef de la diplomatie malienne a qualifié l’aide luxembourgeoise d’"aide opportune, efficace et discrète". Il a également rappelé que "l’aide luxembourgeoise englobe pratiquement tous les domaines et cherche aussi l’implication des populations dans le choix des projets".

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