Les entreprises et les technologies de l´information et de la communication en 2003 : Tassement quantitatif et amélioration qualitative

Le 26 janvier 2004, le ministre de l’Economie Henri Grethen a donné un aperçu de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication par les entreprises luxembourgeoises en 2003.

En se référant à deux études réalisées par le Statec et le CEPS/Instead d’une part et la société MindForest d’autre part, le ministre a parlé d’un tassement quantitatif ainsi que d’une amélioration qualitative par rapport aux années précédentes. Par le passé, beaucoup d’entreprises se seraient procuré un site Internet, jugeant une présence Internet "chic". -"Aujourd’hui, on se lance dans le web, parce que cela donne un sens, et non pas simplement pour disposer d'un site", a constaté le ministre.

Un climat favorable aux nouvelles technologies

Henri Grethen a mis en exergue les actions entreprises par le gouvernement afin de promouvoir un climat économique qui soit favorable aux nouvelles technologies. A cet égard, il a cité la réforme de la loi sur le commerce électronique qui devrait accorder une plus grande importance à la protection des utilisateurs. D’autres chantiers seraient la mise en place d’une infrastructure à clé publique commune entre le secteur public et le privé afin de sécuriser le commerce électronique. Henri Grethen a par ailleurs mis en avant le succès certain du certificat de qualité "Luxembourg e-commerce certified" parmi les entreprises actives dans le commerce en ligne.


Le ministre de l'Economie Henri Grethen et le directeur du Statec Serge Allegrezza présentent un état des lieux de l'utilisation des technologies d'information par les entreprises luxembourgeoises

Selon l’étude réalisée par le Statec et le CEPS/Instead, la quasi-totalité des entreprises occupant 10 salariés et plus (97,5 %) sont informatisées. 89,7 % ont un accès à Internet. En ce qui concerne le mode de connexion, le DSL connaît un succès grandissant : alors qu’en 2001, 3,5 % des firmes utilisaient cette forme d’accès, ce taux s'élève à 37,3 % en 2003.  69,5 % des entreprises disposent de leur propre site web ou d’une page d’accueil. En 2001, ce taux se situait à 48,9 %. En ce qui concerne l’utilisation d’Internet, 98 % des entreprises s’y connectent pour rechercher des informations. 57,9 % y effectuent des services financiers ou banquiers. Le commerce électronique joue un rôle mineur : 16,7 % des entreprises informatisées l’ont utilisé l’année passée pour effectuer des achats. 52,1 % ont payé en ligne leurs produits achetés via Internet. 12,3 % offraient des ventes en ligne.

Une conscience plus développée en matière de sécurité

Selon les auteurs de l’étude, la conscience en matière de sécurité a beaucoup évolué ces trois dernières années. En 2003, 88,9 % des entreprises informatisées disposaient d’un système de vérification de virus ou d’un logiciel de protection. 72,3 % se sont dotées de serveurs sécurisés. 61,3 % ont installé des systèmes "firewall". Ce taux atteint 100 % dans le secteur informatique.

Pour son étude qualitative réalisée dans le cadre du programme eLëtzebuerg, la société MindForest a sondé la présence web de 12 000 entreprises de toutes tailles et d'appartenance sectorielle diverse. De cette analyse ressort que 17,4 % des entreprises retenues dans l’échantillon disposaient en 2003 d’un site Internet. Ce taux a augmenté de 40 % par rapport à l’année précédente.

En ce qui concerne la répartition par secteur, c’est l’hôtellerie qui a connu la plus forte croissance. Le taux de présences web dans ce secteur a augmenté de 20 points par rapport à 2002 pour atteindre 48 %. A l’inverse, le chiffre des sites du secteur des assurances a diminué de 7 points et se situe à 66 %.

Concentration sur les services

En analysant le contenu des sites Internet, les chercheurs du bureau d’études ont constaté une concentration sur des sites orientés vers les services. Tandis qu’en 2002, 73 % des entreprises utilisaient l'Internet pour donner des informations sur leurs produits, ce taux s'est réduit à 64 % en 2003. La proposition de services a pourtant augmenté de 17 % à 25 %. Les auteurs déplorent pourtant un contenu souvent peu développé : ce serait surtout la description des produits offerts qui laisserait à désirer. Le fait que les sites sont mis à jour plus régulièrement que par le passé est toutefois interprété comme un signe encourageant envers une amélioration constante de l’offre fournie.

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