Réduction des émissions de polluants atmosphériques : il y a encore des efforts à fournir

Le 3 février 2004, le secrétaire d’Etat à l’Environnement Eugène Berger a présenté le programme national de réduction progressive des émissions de certains polluants atmosphériques.

Suite au protocole de Göteborg, que les Etats membres de l’Union européenne ont signé en 1999, une directive européenne datant de 2001 exige que le Luxembourg réduise d’ici 2010 ses émissions en dioxyde de soufre (SO2), en oxyde d’azote (NOx), en ammoniac (NH3) et en composés organiques volatils (COV). Ces substances sont notamment à l’origine de la pollution en ozone. Par ailleurs, elles modifient les écosytèmes terrestres et aquatiques par le dépôt d’azote.

En transposant la directive européenne en question, le ministère de l’Environnement s’est engagé à présenter chaque année un programme de réduction progressive des émissions nationales des polluants visés. Selon les calculs entrepris au sein du ministère, le Luxembourg réduirait d’ici à 2010 ses émissions en dioxyde de souffre de 19 %. La pollution en oxyde d’azote diminuerait de 11 %, tandis que les taux d’émission d’ammoniac et des composées organiques volatils (COV) diminueraient de 1%, respectivement de 27 %. Ces objectifs pourraient être atteints avec les mesures de réduction déjà décidées jusqu’en 2003, a souligné le secrétaire d’Etat Eugène Berger.

Tandis que le Luxembourg se trouve d’ores et déjà bien en-dessous des plafonds imposés en ce qui concerne les émissions de dioxyde de soufre, d’ammoniac et de composés organiques volatils, il ressort de l’étude de l’Administration de l’environnement que les émissions en oxyde d’azote générées lors de la consommation de combustibles devront être sensiblement réduites, pour que les objectifs 2010 soient atteints. D’après Eugène Berger, cette situation au niveau des oxydes d'azote serait partiellement imputable aux émissions générées par la production d’électricité de la centrale turbine-gaz-vapeur à Esch-sur-Alzette, qui aurait par contre contribué à réduire sensiblement les émissions en dioxyde de carbone.

Afin de diminuer les émissions en oxyde d’azote, le secrétaire d’Etat à l’Environnement mise sur la promotion des transports publics et des énergies renouvelables. "Au lieu de reporter toutes les responsabilités en matière d’environnement sur les décideurs politiques, chaque citoyen doit se rendre compte des efforts personnels qu’il doit fournir afin d’atteindre les objectifs fixés", a-t-il souligné.

Evoquant les efforts à fournir par le secteur industriel, Eugène Berger a insisté sur le fait que les économies à réaliser par une modernisation des installations de production devraient être mises en relation avec les coûts engendrés.

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