Présentation du rapport final du projet "Streetwork - les jeunes dans la ville"

La ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse Marie-Josée Jacobs a assisté le 17 mars 2004 à la présentation du rapport final du projet "Streetwork - les jeunes dans la ville", dont l’objectif est de décrire le comportement des jeunes sur les lieux publics dans la ville de Luxembourg et de formuler des recommandations pour réagir aux problématiques spécifiques des jeunes dans la ville.

Ce projet-pilote vise à donner une vue globale de la vie des jeunes et à fournir des réponses à certaines questions: quels sont les lieux de rencontre des jeunes, quels sont leurs besoins et leurs demandes, quels sont les manques en matière de politique de jeunesse ?

Lors de la présentation du rapport à la presse, la ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse Marie-Josée Jacobs a souligné l’importance du suivi qu’il faut réserver à ce projet. "Il ne suffit pas de rencontrer une fois les jeunes sans s’occuper de la suite", dit-elle. Au-delà de la partie théorique, il faudrait s’interroger sur les besoins réels des jeunes, affirma la ministre, qui insista aussi sur la nécessité du feedback de la part des associations actives dans ce secteur.


Marie-Josée Jacobs et Claude Wiseler

Claude Wiseler, membre du collège échevinal de la ville de Luxembourg, a donné des précisions, de son côté, sur la politique de la jeunesse mise en œuvre par les autorités communales et a expliqué l’origine du projet.

Initialement, la politique de la jeunesse comprenait la collaboration avec les associations actives sur le terrain, le travail avec les jeunes qui ne sont pas en contact direct avec les associations de jeunesse ainsi que les initiatives destinées aux jeunes qui ont rencontré certaines difficultés.

Dans le cadre d’une clarification des concepts en la matière, la Ville de Luxembourg, ensemble avec le ministère de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse, a lancé deux initiatives, a expliqué l’échevin: les plans communaux spécifiques aux jeunes (pour analyser leur comportement dans leur quartier) et l’étude des jeunes qui ne sont pas impliqués dans la vie de leur quartier.

Le projet Streetwork s’insère précisément dans ce dernier contexte. D'après Claude Wiseler, le projet présenté doit permettre de prendre des mesures et des actions efficaces pour aborder et résoudre les différentes problématiques.

Le rapport du projet Streetwork

Le projet Streetwork a été commandité par le ministère de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse et la Ville de Luxembourg. La réalisation du projet a incombé aux associations Caritas Jeunes et Familles, Inter-Actions et au CESIJE (Centre d’études sur la situation des jeunes en Europe). Le projet a duré trois ans.

Le projet Streetwork s’est appuyé sur trois axes, a expliqué Charles Berg, président du CESIJE : la sociologie urbaine, la sociologie de la jeunesse (où il s’agissait de jeter un regard général sur la jeunesse, sur sa multiculturalité et sa cohérence sociale) et l’organisation du travail social en faveur des jeunes.

Les données recueillies provenaient de trois types de sources différentes. Les entretiens avec les professionnels du secteur, les observations sur le terrain et les questionnaires envoyés aux associations de jeunesse. D'après le président du CESIJE, les résultats du projet peuvent être répartis en trois volets. Les deux premiers sont plutôt descriptifs, le dernier étant davantage interprétatif.

Le premier volet décrit les paramètres contextuels de la vie des jeunes et notamment leurs difficultés concernant la famille, l’école, la multiculturalité, le logement et l’emploi.

Le second volet analyse le comportement problématique des jeunes dans l’espace urbain (l’âge des jeunes qui sont concernés, les lieux de rencontre et les "points chauds", le rôle des transports en commun relatif aux flux des jeunes).

Le troisième volet, qui est d’ordre interprétatif, concerne les actions en matière de politique de jeunesse : les réactions aux comportements problématiques, la coordination entre les politiques de jeunesse, la mise en réseau des mesures, etc.

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