Présentation du rapport annuel de la SNCI

Le 21 mai 2004, la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) a présenté son rapport annuel résumant ses activités au cours de l’exercice 2003.

La SNCI

La mission de la SNCI consiste à contribuer au développement et à la diversification de l’économie en finançant des projets d’investissement et de développement d’entreprises luxembourgeoises, essentiellement par des crédits à moyen et à long terme.

Si les financements de la SNCI s’adressent en principe à des investissements réalisés au Luxembourg, la SNCI peut également accompagner des investissements d’entreprises luxembourgeoises à l’étranger depuis 2001.

Les principaux instruments de la Société nationale de crédit et d’investissement sont les crédits d’équipement, les prêts à moyen et à long terme ainsi que les prêts à l’innovation dont les durées respectives se situent entre cinq et quatorze ans. La SNCI peut également octroyer des prêts dits «participatifs», voire, dans des cas exceptionnels, prendre des participations directes.

En 2002, un nouvel instrument de financement, dit «prêt de démarrage», ayant pour objet le cofinancement de projets de création ou de reprise de PME de la part d’entrepreneurs disposant d’une autorisation d’établissement délivrée sur base de la loi modifiée du 22 décembre 1988 (loi d’établissement), a été mis en place et a connu un succès manifeste.

La SNCI gère actuellement un portefeuille de plus de 1.600 prêts à l’investissement alloués à plus de 1.400 entreprises luxembourgeoises. Le total des opérations financières décidées en 2003 s’est élevé à 135,8 millions d’euros, alors que pour l’exercice 2002 le chiffre correspondant s’élevait à 47,6 millions d’euros.

Les faits saillants de l’exercice 2003

• 90 crédits d’équipement ont été accordés en 2003 pour un montant total de 20,5 millions d’euros (29,3 millions d’euros en 2002). Les investissements ainsi financés se chiffrent à 49 millions d’euros.
• Les 106,2 millions d’euros de prêts à moyen et à long terme octroyés par la SNCI au cours de l’exercice passé (12,3 millions d’euros en 2002) ont contribué à financer des investissements - de création, d’extension, de modernisation et de diversification - de quelque 435 millions d’euros réalisés par dix-huit entreprises industrielles, susceptibles d’entraîner à moyen terme la création d’environ 286 emplois. L’augmentation substantielle des prêts à moyen et à long terme octroyés s’explique entre autres par une politique visant à couvrir encore mieux l’ensemble des secteurs de l’économie nationale. C’est ainsi qu’en 2003 la SNCI a décidé des interventions importantes dans le secteur des télécommunications ainsi que dans le secteur de l’aéronautique.
• En 2003, la SNCI a octroyé des prêts à l’innovation pour un montant total de près de 5,1 millions par rapport à 4 millions d’euros en 2002. Ces prêts cofinancent des projets de recherche-développement ayant pour objet des innovations, tant au niveau des produits et des services que des procédés.
• L’instrument du prêt de démarrage introduit en 2002 a connu un engouement certain auprès des entrepreneurs visés; 17 prêts octroyés pour un montant total de 1,5 million d’euros, créant 55 emplois dans l’immédiat.
• En 2003, un seul prêt à l’étranger a été accordé pour un montant de 1,5 million d’euros.
• Enfin, en 2003, la SNCI a décidé trois prises de participation pour un montant de 1 million d’euros, contre une décision en 2002 (pour un montant de 625.000 euros).
• Par ailleurs, un seul prêt participatif d’un montant de 150.000 euros a été décidé en 2003, alors qu’aucun n’avait été accordé en 2002.

En ce qui concerne les principaux postes de bilan, les évolutions suivantes peuvent être signalées:

• Les fonds propres de la banque ont augmenté de 3,4% en 2003 pour s’élever à 501,9 millions d’euros au 31 décembre 2003. Ce sont le bénéfice 2003 et l’augmentation du fonds pour risques bancaires généraux qui en sont à l’origine.
• Le résultat de l’exercice 2003 s’élève à 4,4 millions d’euros, en diminution de 15,4% par rapport à 2002. La diminution du bénéfice de l’exercice s’explique notamment par la décision de la SNCI de diminuer de façon substantielle à partir du 1^er juillet 2003, dans l’intérêt de l’économie nationale, ses taux d’intérêt appliqués tant aux nouveaux prêts qu’aux prêts existants. Par cette diminution, la SNCI a pleinement joué son rôle de soutien du développement et de la diversification de l’économie luxembourgeoise.

Au cours de l’exercice écoulé, la SNCI a continué ses efforts - commencés il y a quelques années - en matière de financement des entreprises par différents instruments de capital à risque, notamment à travers trois sociétés dans lesquelles la SNCI détient une participation:

• CD-PME S.A., créée en 1998 par la SNCI ensemble avec cinq banques commerciales de la place, dans laquelle la SNCI détient 50% du capital social et qui a pour but de cofinancer des projets novateurs et créateurs d’emplois de la part d’entreprises luxembourgeoises à travers des prêts dit «participatifs» ou encore à travers des prises de participations directes.
• EUREFI S.A., fonds transfrontalier de capital à risque ayant pour objectif de financer des PME de la zone élargie du PED qui envisagent des développements transfrontaliers.
• New Tech Venture Capital Fund S.C.A., société d’investissement à capital fixe, créée en 2000 et dont la politique d’investissement vise notamment les domaines suivants: commerce électronique, logiciels de sécurité et de recherche sur Internet, instruments de gestion et d’organisation de l’information, gestion de réseaux, produits multimédia sur Internet.

La SNCI s’est associée à plusieurs initiatives en matière de développement de l’esprit d’entreprise. Ainsi, en 2003, elle a apporté son concours à «Business Initiative», initiative transfrontalière organisant un concours de plans d’affaires, au concours d’Eurowards ainsi qu’à l’initiative du ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports «Promotion de l’esprit d’entreprise» auprès des élèves du postprimaire.