Rapport 2003 de la coopération luxembourgeoise au développement: 0,81% du RNB consacré à l'APD

À l’occasion de la parution du rapport annuel 2003 de la coopération luxembourgeoise au développement, le ministre Jean-Louis Schiltz a fait un bilan de l’aide publique luxembourgeoise au développement au cours d’une conférence de presse.

Selon les explications fournies par Jean-Louis Schiltz, le Luxembourg occupe aujourd’hui le troisième rang mondial en ce qui concerne l’aide publique au développement (APD). Les statistiques avancées montrent l’envergure de l’aide publique au développement apportée par le Luxembourg:

  • Selon le calcul de l’APD par tête d’habitant, le Grand-Duché se situe au premier rang mondial. Le pays a en effet contribué au développement avec 318 USD par tête d’habitant.
  • 171 millions d'euros ont été dépensés en 2003 pour l’APD, soit 0,81 % du revenu national brut (RNB).
  • Pour 2004, il est prévu de consacrer 183 millions d’euros, soit 0,84%, à l’APD.
  • À long terme, 1% du RNB devrait être dépensé pour l’aide au développement.

Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire a par ailleurs fait part des priorités de la politique en la matière. Il importerait de mettre l’accent sur la qualité des projets et non seulement sur la quantité.

Jean-Louis Schiltz a également souligné la nécessité d’une évaluation régulière des actions, citant six domaines particuliers d’action: la lutte contre la pauvreté, le renforcement du rôle des ONG, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau et l’amélioration de la condition des femmes.

Jean-Louis Schiltz a par ailleurs annoncé une révision des critères relatifs aux pays cibles. Actuellement, le Luxembourg concentre l’essentiel de son action humanitaire sur 10 pays cibles (Burkina Faso, Cap-Vert, Laos, Mali, Namibie, Nicaragua, Niger, Salvador, Sénégal, Vietnam). Aucun de ces pays n’aurait atteint un stade de développement qui permet d’arrêter l’aide luxembourgeoise. Aussi le ministre a-t-il précisé que la révision se ferait dans une optique à moyenne et longue durée.

Au sujet des orientations de la politique de la Coopération, le ministre Jean-Louis Schiltz a noté que la voie des programmes indicatifs de coopération (PIC) signés avec les pays cibles sera maintenue. Selon les dires du ministre, les PIC permettent de contrôler les projets de la coopération et d’en évaluer les aspects qualitatifs.

Jean-Louis Schiltz a également exprimé son inquiétude par rapport aux crises humanitaires au Darfour et en Haïti et par rapport à la destruction des récoltes dans plusieurs pays d’Afrique suite à l’invasion des criquets pèlerins.

Signature de protocoles d’accord avec le Mali

En marge de la conférence de presse a également eu lieu la signature de quatre protocoles d’accord avec le Mali, en présence de l’ambassadeur du Mali au Luxembourg, S.E. Ibrahim Bocar BA, et du ministre malien Ousman Thiam.

Les quatre protocoles signés avec le Mali portent sur l’aide alimentaire, la décentralisation des secteurs sociaux, un meilleur accès à l’eau potable et la mise en place d’un fonds de solidarité.

Le ministre malien Ousman Thiam a remercié le gouvernement luxembourgeois de son soutien et a évoqué la "relation d’exemplarité" qui existe entre le Luxembourg et le Mali. "La coopération n’est pas seulement une affaire technique, mais également une affaire du cœur", a-t-il ajouté.

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