Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l´Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Les ministres des Finances et de l’Économie des États membres de l’Union européenne se sont rencontrés à Luxembourg, le 21 octobre 2004, pour une réunion du Conseil "Affaires économiques et financières".


Jean-Claude Juncker, Jeannot Krecké et Hans Eichel, ministre des Finances allemand

Le Conseil a eu un échange de vues sur la discipline budgétaire et la flexibilité dans le cadre des perspectives financières de l’Union européenne pour les années 2007 à 2013. Il est entendu que les travaux préparatoires dans ce domaine devraient permettre au Conseil européen, le 17 décembre 2004 à Bruxelles, de s’accorder sur les grands principes et les lignes directrices du cadre financier de l’Union européenne pour les années 2007 à 2013 afin de permettre qu’un accord politique sur le cadre financier soit trouvé au cours de l’année 2005.

Le Conseil a également évalué les mesures adoptées par le gouvernement des Pays-Bas en réponse à sa recommandation de juin 2004 dans le cadre de la procédure pour déficit excessif. En 2003, le déficit budgétaire des Pays-Bas avait atteint 3,2% du PIB.

Le Conseil a adopté des conclusions concernant des données budgétaires supplémentaires à fournir par la Grèce afin que la situation budgétaire grecque des années 1997 et 1998 puisse être réévaluée à la lumière de ces nouvelles données.


Jean-Claude Juncker, Hans Eichel et Gerrit Zalm, ministre des Finances néerlandais

Les ministres se sont mis d’accord sur une méthodologie commune pour l’appréciation des charges administratives des entreprises. La Commission européenne a été invitée à présenter et à mettre en oeuvre cette méthodologie commune dans les premiers mois de 2005. Le Conseil estime qu'il est également important que ce sujet soit inclus dans la revue à mi-terme de l’agenda de Lisbonne au printemps 2005, donc sous Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.

La Commission européenne a présenté au Conseil un rapport sur la protection des intérêts financiers de l’Union européenne.

Réunion de l'Eurogroupe

La veille, les ministres des Finances des douze pays membres de la zone euro se sont retrouvés au sein de l’Eurogroupe.

Les ministres des Finances des douze pays ayant adopté l’euro comme monnaie unique ont discuté des possibilités de stimulation de la croissance par des mesures non budgétaires ainsi que de la situation budgétaire des États membres à la lumière des derniers chiffres sur le déficit budgétaire et la dette publique des États membres, tels qu’ils ont été notifiés à la Commission européenne en septembre. En général, les ministres se sont déclarés satisfaits de l’évolution des situations budgétaires dans les États membres, même si la faiblesse conjoncturelle des dernières années a fait en sorte que bon nombre d’États membres dépasseront la limite de 3% de déficit à la fin de l’année 2004.

Les États membres ont eu un échange de vues prolongé sur la flambée des prix du pétrole et de possibles mesures pouvant permettre de réduire l’impact que ces hausses peuvent avoir pour certains groupes professionnels ou les consommateurs. L’Eurogroupe a ainsi rappelé sa décision de juin 2004 que les États membres devraient éviter de prendre des mesures unilatérales dans ce domaine et ont mandaté la Commission européenne de présenter une étude sur l’évolution des prix du pétrole et sur d’éventuelles mesures permettant d’en limiter les conséquences. Cette étude sera discutée à la prochaine réunion de l’Eurogroupe, le 15 novembre 2004 à Bruxelles.

Pour le ministre de l’Économie, Jeannot Krecké, s’exprimant à l’issue de la réunion du Conseil, la discussion sur les prix du pétrole et sur les mesures à prendre montrerait "toute la difficulté de la coordination des politiques économiques". Car si tout le monde s’accordait à reconnaître que seule une réponse commune pouvait avoir un impact positif sur les prix, les positions quant au contenu de cette réponse commune seraient très divergentes.

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