Le Premier ministre Jean-Claude Juncker, président en exercice du Conseil européen, a rencontré le Président de la République française Jaques Chirac à Paris, le 7 février 2005.
L’entrevue entre Jean-Claude Juncker et Jacques Chirac a essentiellement porté sur les grands dossiers de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne. Des dossiers de l’actualité internationale furent également abordés, tels la visite du Président américain Bush auprès de l’Union européenne et de l’OTAN à Bruxelles, le 22 février 2005.
Pour ce qui est des principaux dossiers de la Présidence luxembourgeoise, le Président Chirac et le Premier ministre Juncker ont constaté une grande convergence de vues, notamment en ce qui concerne l’accent à mettre sur une relance de la compétitivité de l’économie européenne. Le chef de l’État français et le chef du gouvernement luxembourgeois ont toutefois précisé que les volets social et environnemental du processus de Lisbonne ne sauraient être négligés dans le recentrage de la stratégie à adopter lors du Conseil européen des 22 et 23 mars 2005.
Jean-Claude Juncker et Jacques Chirac ont également souligné l’importance de donner un signal fort à la jeunesse européenne dans le cadre de la revue à moyen terme de la stratégie de Lisbonne. À cet effet, la Présidence luxembourgeoise proposera qu’un pacte pour la jeunesse sera adopté par le Conseil européen de mars.
Quant à la méthode pour la mise en œuvre et le suivi de la revue à moyen terme de la stratégie de Lisbonne, Jean-Claude Juncker et Jacques Chirac se sont déclarés d’accords que des plans d’action nationaux "Lisbonne" constitueraient la meilleure façon de faire. Un évaluation tri annuelle des plans nationaux ainsi que des grandes lignes de la stratégie devrait également être envisagée.
Pour ce qui est des perspectives financières pour la période 2007 à 2013, Jean-Claude Juncker et Jacques Chirac partagent l’analyse qu’un accord politique est nécessaire sous Présidence luxembourgeoise afin de permettre que les actes législatifs et les programmes à financer dans le futur cadre financier puissent être prêts pour le 1er janvier 2007.
Concernant l’examen du pacte de stabilité et de croissance, les deux interlocuteurs concordent à dire que le renforcement du volet préventif du pacte est prioritaire. Pour Jean-Claude Juncker "il doit être clair que les États membres doivent utiliser les périodes de haute conjoncture pour la réduction conséquente de leur déficit et de leur dette publique" afin de pouvoir disposer "de marges de manœuvre" pour les périodes de basse conjoncture.
Jean-Claude Juncker et Jacques Chirac sont également d’accords que la procédure pour déficit excessif soit mise en œuvre une fois qu’un pays dépasse la barre des 3% de déficit, mais qu’une courte liste de dépenses doive être établie permettant au Conseil d’apprécier de manière économiquement intelligente les raisons à l’origine de ce déficit.
Finalement, le Président Chirac a invité le Premier ministre luxembourgeois à participer, en tant qu’orateur, à diverses manifestations organisées dans le cadre du festival "Europe de la Culture" qui aura lieu les 2 et 3 mai 2005 à Paris.
Sur invitation du Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre luxembourgeois a participé à un dîner-débat à l’Hôtel Matignon organisé par le Conseil d’analyse économique (CAE) qui conseille le Premier ministre Raffarin pour les questions économiques.
Le 8 février, Jean-Claude Juncker a assisté à Matignon pour un petit-déjeuner débat intitulé "Parlons d’Europe - Les petits déjeuners de Matignon". Ont été invités à ce déjeuner des représentants de la société civile, notamment des organisations non gouvernementales, des jeunes entrepreneurs, des syndicalistes ou encore des personnes oeuvrant dans les domaines social et familial.