Examen en profondeur de la politique énergétique du Luxembourg

Dans le courant de l’année 2004, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a procédé à un nouvel examen en profondeur de la politique énergétique du Luxembourg. Le rapport établi par l’AIE, désormais disponible, a été officiellement présenté le 23 février 2005 lors d’une conférence de presse conjointe du ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, et du directeur exécutif de l’Agence, Claude Mandil.

"Il y a eu des développements notables des politiques énergétiques du Luxembourg depuis le dernier compte rendu approfondi. Plus de la moitié des marchés luxembourgeois de l’électricité et du gaz se sont ouverts à la concurrence. Le pays a réussi à diversifier ses besoins en carburant et à réduire sa consommation d’énergie grâce à une restructuration industrielle", a affirmé Claude Mandil lors du lancement des Energy Policies of IEA Countries – Luxembourg 2004 Review.

Le directeur de l'AIE a qualifié le Luxembourg de "bon élève" tout  en soulignant quelques points faibles de la politique énergétique luxembourgeoise. "Dans les années à venir, le gouvernement doit s’efforcer de satisfaire aux exigences du traité de l’AIE concernant les stocks d’urgence, de remplir ses engagements vis-à-vis de Kyoto et de tirer profit de la concurrence. Plus de moyens humains seraient nécessaires pour faire face à ces défis", a constaté Claude Mandil.

D'après le rapport de l'Agence, la consommation d’énergie par personne au Luxembourg compte parmi les plus hautes des pays membres de l’AIE. Le rapport propose dès lors de nouvelles mesures de politique énergétique pour le Luxembourg afin d’économiser de l’énergie.

En matière de libéralisation des marchés, l’AEI a dressé un bilan positif pour le Luxembourg, qui a ouvert à la concurrence 57% du marché de l’électricité et 72% du marché du gaz.

En matière de stockage d'urgence de pétrole,  le ministre Krecké a souligné: "Nous sommes en train de voir s'il est possible d'augmenter notre capacité de stockage grâce au port de Mertert et de puiser nos réserves directement par le biais d'un pipeline". En effet, en tant que pays membre de l'AIE, le Luxembourg est obligé de maintenir ses stocks en quantité suffisante pour subvenir, en cas de crise, aux besoins en essence pour une durée de 90 jours. Actuellement, les réserves disponibles peuvent répondre aux besoins durant près de 80 jours.

Finalement le ministre de l'Économie Jeannot Krecké, a souligné avoir "pris acte de toute une série de remarques formulées à l’encontre du Luxembourg et de sa politique énergétique".- "Je vais certainement revoir certaines de nos positions et démarches", a assuré le ministre en charge du rapport.

Jeannot Krecké a rappelé dans ce contexte qu'en date du 24 février 2005, le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, et lui-même se présenteront devant la Chambre des députés pour discuter des règlements adoptés par le Conseil des ministres concernant les énergies renouvelables et les mesures modifiées.

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