Journée nationale de la Résistance / 60e anniversaire de la libération des camps

Le 27 février 2005, le 60 e anniversaire de la libération des camps a été commémoré au Luxembourg.

Cette commémoration a coïncidé avec la traditionnelle Journée nationale de la Résistance issue du "Hinzerter Dag" qui commémorait l'assassinat de 23 chefs de la Résistance à Hinzert le 25 février 1944.

De janvier à mai 1945, les armées alliées progressant sur le sol allemand découvraient avec ahurissement le monde des camps de concentration et d’extermination. L’armée rouge commença à libérer les camps le 27 janvier 1945 avec les camps d’Auschwitz, l’armée américaine termina les libérations le 5 mai avec les camps de Mauthausen. Entre ces deux dates extrêmes se placent les autres libérations de camps situés sur le territoire du Troisième Reich.

Les Luxembourgeois dans les camps

Dès les premiers mois de 1941, la Gestapo fit déporter des Luxembourgeois dans des camps de concentration afin de briser leur esprit d’opposition. À partir de la fin de la même année, les déportations dans les camps de concentration devinrent une mesure normale utilisée contre les résistants.

Bilan: 3.458 hommes et 505 femmes furent arrêtés et passèrent par des prisons et camps de concentration allemands. 694 hommes et 97 femmes sont morts dans les prisons et camps de concentration.

La libération des camps de concentration

  • 27 janvier 1945: libération des camps d’Auschwitz
  • 11 avril 1945: libération du camp de Buchenwald
  • 13 avril 1945: libération du camp de Flossenbürg
  • 15 avril 1945: libération du camp de Bergen-Belsen
  • 15 avril 1945: libération du camp de Neuengamme
  • 29 avril 1945: libération du camp de Dachau
  • 3 mai 1945: libération du camp de Kiel-Hassee
  • 5 mai 1945: libération des camps de Mauthausen

Les prisonniers des camps de Groß-Rosen, Flossenbürg, Lublin-Birkenhof, Majdanek,  Ravensbrück, Sachsenhausen, Struthof, Woippy, Hinzert et Natzweiler furent évacués à l’approche des troupes alliées et transférés vers d’autres camps de concentration. De nombreux prisonniers moururent ou furent assassinés lors des "marches de la mort" pendant les semaines précédant leur libération par des troupes alliées.

La déportation

Le 9 septembre 1942, le Gauleiter annonça par voie de presse une vaste opération de déportation de tous les Luxembourgeois politiquement indésirables dans un Luxembourg germanisé. Le 17 septembre 1942, le premier convoi quitta la gare de Hollerich pour une destination inconnue. À partir de 1943, face aux désertions de plus en plus nombreuses, le Gauleiter décida de faire déporter également les familles des déserteurs.

La libération des camps de déportation

  • 5 mai 1945: libération du camp d’Asten
  • 8 mai 1945: libération du camp de Wartha
  • 9 mai 1945: libération du camp de Wallisfurth
  • 9 mai 1945: libération du camp de Boberstein

Toutes ces personnes se retrouvèrent finalement dans des camps en Silésie et dans le pays des Sudètes. Certains camps étaient devenus des camps pour travailleurs forcés et les déportés y étaient assignés à des tâches souvent très dures et dégradantes.

De nombreux déportés réussirent cependant à trouver un travail dans une localité du Reich et à sortir ainsi des camps, sans toutefois pouvoir s’établir sur la rive gauche du Rhin. Les déportés ne purent rentrer qu’après la capitulation de l’Allemagne.

Les camps de Bad Schwarzbach, Berthelsdorf, Bischwitz, Flinsberg, Hirschberg, Hirstein, Jeschütz, Juppendorf, Leubus, Marklissa, Metzenhausen, Mittelsteine, Nestomitz, Nofelden, Oberkratzau, Schlauphof, Schreckenstein et Trebnitz avaient été fermés au cours des années 1943 et 1944 et les déportés envoyés dans d’autres camps.

Bilan: 1.138 familles furent déportées, hommes, femmes et enfants. En tout, quelque 4.200 personnes furent chassées de leur patrie sans espoir de retour. 73 personnes sont mortes en déportation, dont 22 enfants.

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