Le ministre de la Défense Luc Frieden assiste à une prise d´armes en l´honneur des membres de l´Eurocorps de retour de la mission ISAF

Aux côtés des ministres belge et français de la Défense, André Flahaut et Michèle Alliot-Marie, Luc Frieden, ministre luxembourgeois de la Défense, a assisté le 16 mars 2005 à Strasbourg, siège du quartier général de l’Eurocorps, à une prise d’armes à l’occasion du retour des membres du quartier général de l’Eurocorps de la mission ISAF (Force internationale d’assistance à la sécurité) en Afghanistan.

Luc Frieden remercie les soldats de l’Eurocorps

À cette mission, qui s’est déroulée sous le mandat de l’OTAN, participaient huit soldats luxembourgeois. Durant son engagement en Afghanistan, un des défis majeurs de l’Eurocorps a été l’organisation des premières élections présidentielles libres.

Dans son discours, Luc Frieden a honoré l’engagement des soldats, soulignant que cette mission a permis de "faire avancer la paix" et qu’elle a contribué à "améliorer la vie de tous les jours du peuple afghan" et accroître la sécurité dans la région et dans le monde.

Avant de céder la parole à ses homologues belge et français, Luc Frieden s’est adressé en luxembourgeois aux soldats du Grand-Duché: "Mir si stolz op dat wat dir gemaach hutt."

Les priorités de la politique européenne de défense

Lors d’une conférence de presse conjointe, à la suite de la cérémonie militaire, le ministre luxembourgeois a mis en lumière trois priorités de la politique européenne de défense:

  • L’augmentation des capacités militaires;
  • L’amélioration de la cohérence entres les différentes politiques de l’Union européenne en matière de sécurité;
  • Le renforcement de la politique de partenariat avec des organisations internationales telles que l’OTAN ou l’ONU.

Cette conférence de presse s’est tenue en présence du lieutenant général Jean-Louis Py, commandant général d’Eurocorps, du général Dirk Boecker et du lieutenant général Bernardo Alvarez del Manzano Albinana.

Un espace européen de liberté, de sécurité et de justice

En soirée, Luc Frieden et Michèle Alliot-Marie ont été les invités de l’Université Robert Schuman de Strasbourg, où ils ont exposé les grandes lignes de la politique européenne de défense, respectivement de la justice devant un auditoire de 400 étudiants et répondu aux nombreuses questions de ces derniers.

Le ministre luxembourgeois a rappelé que la construction européenne a débuté avec la volonté d’assurer la paix. Après la réalisation de la paix dans l’Union européenne et le développement économique, il s’agit désormais d’œuvrer pour le maintien et le développement de l’Union européenne en tant qu’espace de liberté, de sécurité et de justice, a souligné Luc Frieden.

Il a insisté sur le fait que cet objectif ne peut être atteint que par des actions communes des États membres. "Il faut penser 'européen' dans le domaine de la sécurité et de la justice. Aucune nation, grande ou petite, ne peut répondre seule aux défis actuels", a-t-il déclaré. À cet égard, il a salué la clause de solidarité inscrite dans la Constitution pour l’Europe, selon laquelle les États membres doivent porter assistance à un autre État membre qui fait l’objet d’une attaque terroriste.

Les groupements tactiques, l’Agence européenne de défense et d’armement, la force européenne de gendarmerie, le casier judiciaire européen et le parquet européen étaient d’autres sujets à l’ordre du jour. "Plus d’Europe signifie plus de sécurité pour les citoyens européens", a souligné le ministre Frieden.

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