À cette occasion, il a été reçu par le Premier ministre et président en exercice du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, pour une entrevue à l'Hôtel de Bourgogne.
Le ministre des Affaires étrangères chinois a ensuite eu des pourparlers avec le ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn.
Au cours de cette rencontre, qualifiée par Jean Asselborn de "très ouverte et fructueuse", les relations entre la Chine et l’UE ont pris une place importante à l’ordre du jour.
"Les relations entre l’Union européenne et la Chine se sont développées de façon significative à tous les niveaux au cours de ces dernières années", a dit le ministre luxembourgeois, rappelant qu’en 2005 sera célébré le 30e anniversaire des relations entre l’UE et la Chine.
Le président du Conseil de l’UE a réaffirmé "l’attachement de l’Union européenne au principe d’une Chine unique ainsi qu’à la résolution pacifique des différends, seule à même de préserver la stabilité dans le détroit de Taiwan, et son opposition à tout usage de la force".
Une autre question à l’ordre du jour a été la situation sur la péninsule coréenne que le ministre a qualifiée de "préoccupante pour les deux parties". Il a ajouté que l’UE attachait "la plus haute importance aux pourparlers à six pour traiter et, espérons-le, résoudre la question". Il a encouragé la Chine "à maintenir son engagement et à persévérer dans ses efforts de ramener la Corée du Nord à la table de négociations".
Jean Asselborn a informé son homologue chinois sur les discussions en cours au sein de l’UE sur la levée de l’embargo sur les armes. Il a rappelé que la Présidence luxembourgeoise avait reçu un mandat du Conseil européen de décembre 2004 destiné "à achever les travaux, qui sont bien avancés, afin qu'une décision puisse être prise".
Le Président du Conseil a souligné que la question de l’embargo sur les armes doit être considérée dans un cadre plus large de discussions en cours sur le code de conduite de l’UE sur l’exportation des armes ainsi que les dispositions appliquées aux pays ayant été auparavant soumis à un embargo. Il a ajouté que son interlocuteur était d’accord que "la levée de l’embargo sur les armes ne peut conduire à une augmentation des importations d’armes vers la Chine et de créer de l’instabilité dans certaines régions. Nous nous trouvons toujours dans un processus de discussion et j’espère qu’il aboutira".
Jean Asselborn a conclu en disant qu’il ne voulait pas que l’on fasse un amalgame entre la question de l’embargo sur les armes et la question de Taiwan.